vendredi 23 avril 2010

L'affaire Karl Atride - Part V

Applewood se reposait dans son bureau en compulsant les derniers rapports tactiques de son régiment. Il se massa un peu les tempes et prit une bouffée de cigalho. Les deux prochains jours allaient marquer le tournant de la campagne et il y avait encore beaucoup à faire.

Il se repassa encore une fois le message reçu de la part du Mechanicus suite au procès. Ils allaient assurer les opérations de maintenance de base et se retirer en orbite pour éviter les conflits. Applewood ne pouvait leur reprocher de faire ça mais il aurait souhaité un soutien présent durant toute la dernière phase.

Le colonel regarda la carte stratégique qu’il avait déroulée devant lui. Les troupes de reconnaissance du bataillon RSL avait fait du bon travail et la seule issue pour sortir de cette vallée était de passer par le camp retranchée du 133ème. Trois autres régiments tenaient les autres issus après avoir pris soin de se retrancher. Les Tyranides avaient testé leur défense depuis bientôt deux mois. Et ils semblaient qu’ils avaient finalement compris que leur seule chance de s’en sortir était de passer par le 133ème et ses défenses soit disant moins solides.

Il y a trois mois quand les quatre régiments avaient débarqué pour l’opération « Ménage de Printemps », ils avaient tentés une attaque en force. Quatre régiments, quatre vecteurs d’attaque pour arriver jusqu’à la carcasse du vaisseau ruche et le détruire puis faire le ménage dans la vallée où les Tyranides s’étaient installés. Applewood s’étaient élevés contre cette opération. L’Imperium n’avait pas assez d’information sur les Tyranides surtout quand il s’agit de les attaquer. Mais le seigneur-général avait insisté, « Ménage de Printemps » serait la preuve qu’on pouvait reprendre une planète aux mains des Tyranides.

Le premier assaut fut un désastre, le cœur de la vallée était remplit de végétaux Xenos agressifs et toxiques. Les Tyranides étaient cachés dans les galeries et jaillissaient de partout avant de disparaitre. Applewood avait géré la retraite et le retranchement des régiments. Puis pendant un mois il avait mené une guerre d’usure dans les galeries pour forcer les Tyranides à sortir à la surface.

Deux mois auparavant les Tyranides lancèrent leur premier assaut massif sur les positions de la Garde. Rapidement ils se retirèrent et essayèrent à un autre endroit. Les experts arrivèrent rapidement à la conclusion que les Xenos testaient les défenses impériales en vue d’un assaut décisif. C’est là qu’Applewood présenta son plan pour débloquer la situation. Les colonels des autres régiments acceptèrent le plan et se mirent sous les ordres d’Applewood.

Applewood regarda sa montre et se leva, il avait convoqué tout l’état major du régiment dans le stratégium pour un dernier briefing avant le début de l’opération. Il sortit de son bureau avec un dernier regard sur son armure de campagne exposée dans un coin du bureau qu’il allait bientôt retrouver.

Le Colonel pénétra d’un pas confiant dans le strategium, il salua tour à tour tous ses officiers avant de s’installer devant le pupitre de commande de l’holocarte.qui affichait une représentation de la vallée tandis que son ordonnance posait une pile de tablette de données à côté du pupitre. Le capitaine Atride se trouvait parmi eux vêtu de son uniforme et des ses galons.. Applewood nota des marques de coups sur son visage ainsi que sur celui du Major Burns.

- Messieurs, commença Applewood, les Tyranides seront bientôt à notre porte dans l’espoir de l’ouvrir et de se déverser sur le reste de la planète. Les hommes des autres régiments ainsi que nos éclaireurs ont piégé et dégagé tous les points d’accès périphériques de la vallée. A l’aide de défoliants, ils ont supprimé toute forme de végétation sur un kilomètre sur toute la périphérie de la vallée. Ils ont aussi piégés les cols et les sommets ainsi que la plupart des galeries. Ils ont fait ça partie sauf à un endroit.

Applewood fit une pause et montra un bras de végétation laissé intact qui arrivait presque aux portes de leur ligne de défense.

- C’est le seul endroit où les Tyranides ont suffisamment de couvert pour s’approcher de nous. Partout ailleurs n’importe quel conscrit de la garde avec un lance-pierre aurait un magnifique champ de tir pour les arrêter. C’est la porte de sortie qu’on leur laisse entrouverte et nous allons devoir les retenir le temps de fermer la boite.

Applewood indiqua trois positions distinctes correspondant à trois bataillons d’artillerie composé principalement de Basilisk. Un seul d’entre eux était issu du 133ème, les deux autres avaient été assemblés à partir des pièces d’artillerie des autres régiments, et tous étaient sous les ordres du Capitaine Shan. Celle-ci prit la parole après un signe de tête du Colonel.

- Une fois les Tyranides sur nos lignes de défenses, nous commencerons un bombardement massif suivant trois vecteurs. Deux perpendiculaires à nos lignes et l’un parallèle.

Shan fit apparaître les trois lignes sur la carte.

- Nous allons former un U sur l’arrière des lignes ennemies pour leur couper toutes formes de retraites possibles. Une fois la boite mise en place les blindés du Colonel Rokwood se mettront en place sur le front pendant que l’infanterie se retirera. Le Colonel Rokwood ouvrira alors le feu pour établir une nouvelle parallèle fermant ainsi la boite. A ce stade, nous ferons converger les quatre lignes vers le centre et nous détruirons tous ce qu’il se trouve à l’intérieur.

Shan fit bouger les lignes pour démontrer son point avec un léger sourire.

- Merci Capitaine, intervint Applewood. Ceci est notre marteau tandis que notre infanterie sera l’enclume contre laquelle viendront s’écraser les Xenos. L’infanterie de Burns devra tenir le choc avec le soutien minimal de l’artillerie et des blindés Et quand l’ordre sera donné nous devrons nous replier avant que la zone devienne un enfer. Le timing va être très serré et nous n’aurons pas de seconde chance. Si nous lâchons trop tôt un certains nombre de Tyranides aura le temps de quitter la vallée. Si nous tenons trop nous perdrons des hommes durant le bombardement. Le signal de la retraite nous sera donné par la compagnie d’infanterie motorisée du Colonel Rokwood. Le Colonel Rokwwod étant à la tête des blindés, j’ai décidé exceptionnellement de mettre le Capitaine Atride à la tête de cette compagnie.

Applewood observait Atride à cet instant et lu de la surprise et de la désapprobation dans son regard acéré.

- Dès que le Capitaine Atride et ses hommes auront rejoint nos lignes se sera le signal pour la retraite et la fermeture de la boite. Vu la complexité de l’opération et que vous êtes tous déjà assignés à une tache complexe, j’ai décidé de superviser la retraire depuis la première ligne.

Un murmure de stupeur se fit entendre dans l’assemblée des officiers.

- Je sais ce que vous allez me dire au sujet de mon âge et de ma santé, mais ma décision est prise et c’est un ordre. Vous trouverez dans ces tablettes toutes les données nécessaires à votre déploiement et au déroulement des opérations. Que l’Empereur nous garde. Rompez !

Les officiers se dispersèrent après avoir prit leur tablette de données respectives. Quand Atride passa à côté du Colonel celui-ci lui glissa à l’oreille :

- Débriefing dans mon bureau dans vingt minutes.

Dix minutes plus tard, Applewood était de retour dans son bureau en compagnie du Commissaire Grass et de son assistant du jour Prunacs. Le jeune conscrit observait le bureau du Colonel en détail, de tous les côtés on pouvait voir des souvenirs d’opérations précédentes ou datant de la première carrière du colonel. Prunacs avait envie d’appeler cet endroit un musée.

Grass était en train de faire son débriefing du procès et présentait au Colonel les notes de Prunacs sur le déroulement de l’affaire. Prunacs était fier et anxieux de voir son travail présenté au Colonel. Finalement le Colonel leva son regard vers le conscrit droit comme un piquet et sourit :

- C’est du bon travail, soldat Prunacs. Approchez. Le commissaire Grass m’a dit que vous souhaitiez me rencontrer.

- Oui mon colonel, bafouilla le jeune homme.

- Et pourtant nous nous connaissons déjà, répondit le Colonel un large sourire éclairant son visage marqué par le temps, vous ne vous en souvenez pas ?

- Et bien mon colonel, je vous ai vu durant certains briefings, des discours ou des cérémonies.

- Sur Bittorea, où habitiez-vous ?

- Dans le faubourg de Gemaur, mes parents tenaient un petit café avant que la guerre n’arrive.

- J’habitais à Gemaur aussi, le saviez vous.

- Bien sur mon colonel, la demeure du seigneur général Marcus Caius Applewood était l’une des fiertés de Gemaur.

- N’avez-vous pas le souvenir d’un vieil homme barbu venant presque tous les jours prendre un café et une pâtisserie en lisant les dernières nouvelles.

- Oui mon Colonel c’était le vieux Marco, il connaissait bien mon grand père. Ils avaient servi ensemble dans le 34ème LGB avant de devenir colon ici.

Applewood resta silencieux et fixa le jeune homme avec un léger sourire avant de dire d’une voix plus marqué par l’accent chantant de Bittorea.

- Petit, je prendrais comme d’habitude et passe le bonjour à ta mère.

Les yeux de Prunacs s’agrandirent comme des soucoupes.

- J’étais à la retraite à l’époque, continua Applewood, et je venais souvent dans le café de vos parents en hommage à mon vieil ami le lieutenant Colombus, votre grand père. Vous devez le savoir mais la colonisation de Bittorea a été faite en grande partie par les régiments qui étaient sous mes ordres durant mes années de services. Et Gemaur a été fondée par le 34ème Little Garden Bréginiens dont j’étais l’officier supérieur dans mes jeunes années. Votre aïeul était un ami proche, et quand les faubourgs ont été détruits j’ai été attristé d’apprendre la mort de vos parents et la destruction de votre commerce.

Prunacs restait silencieux et repensait à ce vieil homme un peu excentrique qui lui donnait des bonbons à la menthe.

- Je suppose que suite à l’évacuation comme beaucoup vous avez tout perdu ?

- En effet mon Colonel, réussit à dire Prunacs.

- Bien, je ne sais pas si vous le savez, mais Flavius votre grand père était un héros maintes fois récompensés. Pour sa mémoire permettez-moi de vous donner ceci.

Applewood se leva et alla chercher un petit coffret sur une commode. Il l’ouvrit et en sortit une médaille. Il s’approcha de Prunacs et lui tendit la médaille.

- Ceci est la croix de Macharius que j’ai reçu lors de la croisade Albijand sur le monde de Vendris IV. Votre grand père à reçu cette même croix quelques semaine plus tard durant l’assaut de la forteresse du Grand Ennemie sur Narbonni. En mémoire des héros de notre histoire je vous confie cette médaille.

Prunacs prit délicatement la médaille entre ses mains et salua le colonel une boule d’émotion coincée dans la gorge.

Applewood sourit au jeune homme avant de lui donner congé. Le capitaine Atride venait de signaler son arrivé.

jeudi 22 avril 2010

L'affaire Karl Atride - Part IV

Le commissaire Grass prit une profonde inspiration avant de se lever et d’affronter le jury. Il jeta un œil sur l’assistance et nota la mine déconfite des officiers du 133ème et les gesticulations joyeuses des méchadendrites des membres de l’Adeptus Mechanicus. Guirenaks avait fait du bon travail, l’enregistrement était une preuve irréfutable et pour l’ensemble du Mechanicus l’histoire était déjà entendue. Grass allait devoir être très fin pour réussir à les faire changer d’avis.

- Merci Adepte Guirenaks pour cet enregistrement. Je suis toujours impressionné par les moyens du Mechanicus, commença Grass en s’approchant du projecteur l’observant un moment avant de se tourner vers le jury. Seulement et c’est souvent le cas souvent avec les films, je ne vois pas tout a fait les mêmes choses que vous. Vous nous montrez un officier de la Garde Imperial surpris dans l’enceinte d’un générateur avec des organismes Xenos et qui ensuite abat froidement deux membres du culte de la machine. Présenté comme ça, c’est bien un crime qui mérite un châtiment exemplaire. Mais je vais vous dire ce que je vois, je vois cinq membres de la Garde Impériale surpris dans un lieu interdit qui restent calme malgré la pression subit par le ton autoritaire et pressé de l’adepte, des gardes qui obéissent aux instructions qu’on leur donne, qui préviennent du danger inhérent au contenu du coffre. De mon point de vue, rien qui mérite une peine capitale. On parle de meurtre, de trahison, d’hérésie et de sabotage pour tous ses points je dis non. Le Capitaine Atride reconnaît avoir pénétré un secteur interdit et avoir transporté des organismes Xenos dans un container sécurisé et adapté. Mais personne ne lui a demandé pourquoi ? et aussi personne ne s’est demandé pourquoi ces cinq hommes ont attendu avant d’attaquer les membres de l’Adeptus Mechanicus alors qu’ils auraient pu les neutraliser dès leur entrée dans la ssalle du générateur ?

Grass marqua une pause pour reprendre son souffle.

- Ce que je fais faire maintenant et d’essayer de répondre à ces question. Malheureusement le temps qui m’est accordé est fort bref, je vais donc me contenter d’un seul expert pour vous convaincre. Si la cours me le permet je souhaiterais inviter l’Adepte Guirenaks en tant qu’expert.

- Il n’est pas conventionnel ni vraiment autorisé de faire appel à l’accusateur comme expert, nota le Commandant Deschamps.

- Je le sais bien Commandant, mais j’ai confiance dans l’objectivité d’un membre du clergé de Mars et de plus comme nous sommes pressés par le temps en faisant appel à lui nous éviterons de perdre du temps dans un contre interrogatoire. Bien entendu si l’accusation refuse, je serais contraint de demander un ajournement du procès le temps de me permettre de préparer une défense convenable. Et je pense que ce serais vriament perdre du temps pour une affaire aussi simple.

- Qu’en pensez-vous Adepte Guirenaks ? interrogea le Commandant.

- Déclaration : Nous sommes d’accord, le commissaire à raison inutile de perdre du temps pour une histoire simple, répondit l’adepte après un bref échange binaire avec le magos Arkenschell.

- Merci, allez prendre place alors.

Guirenaks se leva et alla s’assoir à côté du jury, ses méchadendrites frétillantes de plaisir à l’idée de pouvoir rabattre le caquet du jeune commissaire. Grass s’approcha de l’adepte et le regarda droit dans ses oculaires couleurs saphir.

- Adepte, avant tout merci de votre assistance. Je sais que votre spécialité est la géologie. Pourriez-vous nous rappeler les conditions géologiques de la zone ?

- Déclaration : Termina VII, planète minière, découverte en M35 par le libre marchand Pius Molina, mise en exploitation en 576M36 puis en exploitation intensive en 798M39. Cette planète est réputée pour son sol riche en minéraux et gemmes rares et fourni en matière première plusieurs monde forge de ce secteur. L’exploitation de la planète se fait à mi-noyau en suivant les procédures standard. En 778M41, un unique vaisseau ruche Tyranide de la flotte ruche Behemoth, faisant certainement partie des rares rescapés de la bataille pour Macragge, est entré dans le système. Il fut abattu avant d’avoir eut le temps de lancer l’attaque sur Termina. Le vaisseau s’écrasa sur la planète après avoir brulé dans l’atmosphère. Cependant tous les Xenos présent à bord ne périrent pas et leur cycle de reproduction repris. L’exploitation fut stoppé et depuis il n’y a plus d’activité minière sur la planète.

- Merci et c’est suite à cette invasion que fut lancé l’opération « Ménage de printemps » qui nous a permit d’être tous réunis ici. Pouvez-vous nous préciser quel est l’état actuel des installations et des galeries ?

- Déclaration : Les galeries sont envahies par les Xenos et les installations sont fermées.

- A votre avis, est-il possible que des galeries passent sous ce camp ?

- Affirmation : Oui, elles ont d’ailleurs été purifiées dans les premières heures de l’opération.

- Pouvez-vous nous décrire succinctement la nature des organismes Xenos que le Capitaine Atride avait dans une boite.

- Déclaration : Ce sont des organismes fouisseurs qui semblent avoir pour seule fonction que de dévorer les matières organiques qu’ils rencontrent.

- Merci, j’ai ici un rapport qui indique que ces créatures sont encore très présentes dans les galeries. Elles échappent aux flammes des équipes de nettoyages en s’enterrant et en creusant des galeries pour sortir ailleurs. Peu dangereuses quand elles sont seules, elles sont cependant responsables d’un nombre d’accident croissant dans le camp et tous les soldats sont maintenant prudents avant d’enfiler leurs chaussures. Adepte, vous est il déjà arrivé de trouver des « Voraces » dans vos installations ?

- Affirmation : Oui.

- Merci ce sera tout pour ce sujet. Passons à la suite.

- Dépêchez vous un peu Commissaire, demanda le Commandant d’une voix autoritaire.

- Bien madame. J’ai regardé un peu les documents techniques du générateur et je n’y ai rien compris. Adepte pourriez vous nous éclairez sur quelques points ? Par exemple, nous pouvons voir les hommes du Capitaine proche d’une trappe de maintenance, qu’y a-t-il dans cette trappe.

- Déclaration : Il y a divers organes vitaux très sensibles ainsi que le contrôle de la régulation énergétique.

- Sensible à quel point ?

- Déclaration : Une mauvaise opération, un choc ou une surcharge pourrait entrainer la destruction du générateur et en conséquence une bonne partie de ce qu’il y autour.

- Est-il conseillé de tirer avec des armes à feu ou laser à proximité de cette trappe.

- Bien entendu que non ! répondit vivement Guirenaks avec un semblant d’émotion devant cette idée folle et dangereuse. Ses méchadendrites se dressèrent sur ses épaules de surprise.

- Faites attention avec vos « extensions » adeptes, nous ne sommes pas à un concours de beauté pour céphalopodes. Et donc à votre avis comment allez donc faire les technoprêtres Amerlas et Scrubolt pour arrêter Atride et ses hommes ?

Pendant un instant, le technoprêtre voulut réagir avec colère à la pique du commissaire puis la question suivant le déstabilisa, ses mechadendrites se replièrent sur elle-même dans une parodie de honte. Guirenaks resta muet devant la conclusion qui lui sautait aux yeux.

- Adepte Guirenaks, pouvez vous répondre à la question du commissaire ? demanda Deschamps.

- Et bien d’après le protocole d’attaque 56-Delta. Les technoprêtres et leurs serviteurs auraient ouvert le feu avec toutes leurs armes disponibles.

- Et que se serait il passé ?

- Les tirs auraient certainement déclenché une réaction en chaîne entrain l’explosion du réacteur. Étant donné la structure des galeries sous jacentes, l’explosion résultante auraient entrainé l’effondrement de la vallée et la mort de toutes les personnes ici présentes.

- Qu’ont donc fait le Capitaine Atride et ses hommes en mettant hors de combat les membres de l’Adeptus Mechanicus sans utiliser d’arme à feu ?

- Ils ont empêché une catastrophe.

- Existe-t-il un moyen autre que la mort de mettre rapidement hors de combat un adepte de l’Omnimessie.

- Négatif, nos corps ont reçu le don de la machine. Il est très dur de nous faire rapidement perdre connaissance.

- A votre avis, existait-il un autre moyen pour Atride et ses hommes d’éviter une catastrophe ?

- A vus des faits, non c’était le choix logique.

- Une dernière question, avez-vous trouvez les traces d’un sabotage quelconque sur le générateur qui pourrait prouvez un acte malveillant ?

- Et bien, notre étude n’a pour l’instant apporté aucun résultat concluant mais nous cherchons encore.

- L’Adeptus Mechanicus, le culte de la machine a donc besoin de tout ce temps pour découvrir une éventuelle tentative de sabotage perpétrée par un groupe d’homme ayant grandit dans le sous monde d’un monde ruche.

Le magos Arkenschell intervint d’un puissant code binaire qui dura plusieurs secondes avant de se lever et de se retirer de la pièce suivit de près par le reste des membres du Mechanicus présent dans l’assemblée. Seul restait l’adepte Guirenaks face aux officiers du 133ème.

- Déclaration : Le magos vous fait dire qu’il n’y aucun doute sur la capacité du Mechanicus à connaitre ses propres machines. Personne n’a donc saboté le générateur. Il dit aussi que le Mechanicus retire sa plainte et vous laisse juge de la suite du procès. Commissaire, avant de partir, j’ai une interrogation. Pourquoi les Xenos ?

Grass esquissa un sourire et haussa les épaules :

- On est infesté de cafard, le Capitaine et ses hommes ont du voir de l’activité du générateur et ils ont voulu éviter un accident. Ils sont entrés et ils ont désinfecté le coin sans coup de feu. Merci pour votre expertise.

Guirenaks se leva et parti les méchadendrites en berne trainant presque au sol. Une fois sorti, les officiers du 133ème applaudirent le commissaire et détachèrent le capitaine Atride. Au fond de la salle, le colonel sourit et écrasa son mégot avant d’être pris d’une de ses célèbres quintes de toux. Pantelant, il sortit de la pièce ignoré de tous occupés à célébrer la victoire du commissaire. Applewood s’adossa chancelant à la paroi extérieure et s’essuya les lèvres d’où coulait une mousse rosâtre.

mercredi 21 avril 2010

L'affaire Karl Atride - Interlude

Alors que le technoprêtre Guirenaks était en train de faire sa présentation, le Major Burns entra par le fond la salle et se glissa en silence au dernier rang aux côtés du Colonel avec un air inquiet sur le visage. Applewood écoutait attentivement les débats, un mégot de cigalho au coin de la bouche.

- Chef ? essaya de murmurer Bruns de sa voix de basse plus habituée à hurler des ordres qu’aux conversations de boudoir.

- Qu’y a-t-il Dutch ? demanda le Colonel.

- Les punaises bougent chef, d’après les experts elles seront là dans trente six heures.

- Elles se dirigent toujours sur nous ?

- Oui Chef, on a piégé toutes les autres issus de la vallée, elles nous foncent droit dessus comme un grox en rut vers sa femelle en chaleur.

- Parfait, la boite est prête à être fermée ?

- Shan et ses pièces d’artillerie sont en positions.

- Parfait, comment est le moral des hommes ?

- Tendu mais bon, ils veulent en finir.

- Comme nous tous, cette opération de nettoyage dure depuis assez longtemps. Dis à Rokwood de préparer ses équipes d’intervention on a encore les nids à s’occuper une fois qu’on aura fait le ménage dans la boite. Il faudra agir vite avant la nouvelle ponte.

- Bien Chef, et sinon ça donne quoi ici ?

- Pour l’instant, ce n’est pas bon mais j’ai confiance en Vassili.

- Pourquoi vous faites tout ça pour Karl ?

- Parce que je n’abandonne jamais personne Major. Karl n’est pas parfait mais il est un membre à part entière du régiment. Si je le sacrifie qu’est ce qui pourrait m’empêcher de le faire avec tout le régiment ? Et je ne veux pas que les hommes pensent cela, je vous ai fait une promesse et je la tiendrais.

- Alors pourquoi ne pas intervenir directement ?

- Parce que le régiment ne doit pas tenir que sur mes épaules, j’ai confiance en la capacité de nos hommes à s’entraider et à s’en sortir. De plus, je n’ai pas envie de me prendre la tête avec Mars alors que les punaises vont bientôt gratter à ma porte.

- Bien Chef, je comprends. Bon je vous laisse.

Burns déplia sa grande carcasse et se faufila vers la sortit. Applewood se concentra à nouveau sur les débats. Bientôt, ça allait être le tour du jeune commissaire. Applewood sortit un nouveau stick et le glissa entre ses lèvres avant de l’allumer. Il y avait une raison supplémentaire au fait qu’Applewood devait rester en retrait et cette raison il ne pouvait la partager avec Burns et c’est cette même raison qui le poussait à rester là plutôt que d’être dans la salle d’état major.

Depuis la création du 133ème NLGB à partir des restes du 36ème Cadien, du 55ème Catachan et du 8ème Necromunda, le Colonel avait un arrangement officieux avec le Capitaine Atride. Il fermerait les yeux sur un certain nombre d’infractions mineures de la part des anciens membres de gangs ainsi que sur les modifications de matériels non autorisées. En contre partie, Atride devait assurer que tout ce qu’il modifiait devait être parfaitement fonctionnel et de temps en temps accomplir des missions spéciales pour Applewood avec comme condition de ne jamais dire un mot sur leur accord.

Et justement cette nuit là, le Capitaine Atride était en mission pour Applewood avant de se faire arrêter sans avoir pu terminer. Et du résultat de cette mission dépendait en grande partie le reste de la campagne.