vendredi 15 septembre 2017

Vendredi des dés - Dark Souls - le jeu de plateau - Critique


Il a l'air sympathique ce petit jeu !
 

Pas très accueillant au final ! J'ai même pas encore lancé un dé

Dark Souls est un jeu de plateau coopératif de 1 à 4 joueurs édité par Steamforged Games inspiré de la série de jeu vidéo éponyme sur laquelle j’avais écrit un article par le passé.

(En parallèle de mon article je vous invite à aussi lire celui du Comboteur Fou à cette adresse qui présente un autre point de vue très intéressant : https://comboteurfou.wordpress.com/2017/07/20/dark-souls-the-board-game-prepare-to-grind-teeth/)

Le financement de Dark Souls a été effectué par une campagne Kickstarter.

Je rappelle le principe pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’un financement participatif avant même la production du jeu. Les concepteurs du jeu présentent leur concept avec souvent une démonstration des principes de bases et s’ils réunissent suffisamment de fond ils lancent la production.

En général, si le montant obtenu est supérieur au montant souhaité cela débloque des stretch goals qui vont augmenter la qualité et/ou la quantité de matériel.

Bref tout ceci pour dire qu’en avril 2016, j’investissais dans le projet avec pour objectif de livraison mars 2017.

Au final, la première livraison est arrivée courant juin 2017 et contenait uniquement la boite de base. Normalement toutes les extensions débloquées devraient être livrées avant la fin de l’année 2017.

Dans le cadre de cet article, je vais aborder plusieurs aspects du jeu. Pour commencer une présentation générale du jeu, ensuite les raisons qui m’ont fait acheter le jeu et pour finir mon avis.

Depuis juin, j’ai donc eu l’occasion de tester à plusieurs reprises le jeu sous différentes configurations.  J’ai pris le temps avant d’écrire cet article de prendre du recul sur le jeu pour éviter l’article trop enthousiaste écrit alors que l’odeur enivrante du jeu neuf n’a pas encore quitté la pièce.

Dark Souls est un jeu d’aventure dans lequel un groupe de personnages (pour l’instant 4 de disponibles) va traverser des zones remplies de monstres avant d’arriver à un mini-boss.

Une fois le mini-boss vaincu, ils vont à la découverte de nouvelles zones pour aller affronter le boss.

Chaque zone est l’occasion d’affronter des ennemies, de gagner des âmes (la monnaie universelle du jeu), voire de l’équipement et ainsi de se préparer à l’affrontement final.

Mais ces rencontres sont aussi l’occasion de trouver la mort sous les coups d’un ennemi ou en tombant dans un piège.

Si la mort vient à frapper l’un des personnages, l’intégralité du groupe retourne immédiatement au point de départ pour repartir à l’aventure au prix d’une étincelle.

S’il n’y a plus d’étincelle, c’est la fin de la partie.

Il est aussi possible à tout moment pour le groupe de choisir de se reposer en dépensant une étincelle. Le groupe repart alors du départ avec les monstres qui reviennent et l’occasion de gagner à nouveaux des âmes pour être mieux équipé se présente.

Tout ça pour se préparer aux affrontements de mini-boss et de boss qui sont d’un tout autre niveau que les confrontations de bases.

A ce sujet, parlons un peu de l’IA des ennemis, les adversaires de bases ont un comportement simple, unique et répétitif. Chaque type d’ennemis à son propre comportement et au final ne comporte aucun aléatoire.

Les boss et les mini-boss ont quant à eux une pile de cartes de comportement qui donne donc une série de coups différents mais toujours dans le même ordre une fois qu’on l’a découvert. (C’est en se faisant taper dessus qu’on apprend !)

Encore une fois, à part l’ordre des cartes, il n’y a pas d’aléatoire.

En fait l’aléatoire du jeu se trouve au niveau de l’équipement des personnages. Car à la fois, les équipements sont tirés au hasard (à part l’équipement de départ et les récompenses de boss) et c’est ceux-là qui déterminent les dés (nos petits générateurs de hasard préférés) qu’on lance en attaque et en défense.
 
Pour plus de détail sur les règles, je vous invite à les lire, elles sont disponibles gratuitement sur le site de l’éditeur : http://steamforged.com/s/DS-Core-Rules-FR-lores.pdf

 
Voilà pour la présentation du jeu dans les grandes lignes, maintenant je vais expliquer pourquoi j’ai supporté le financement de ce jeu.

J’en parle avant de donner mon avis car mon avis est grandement influencé par ces raisons.

Dark Souls est mon premier jeu financé de cette manière. J’avais déjà suivi un certain nombre de campagnes par le passé sans jamais passer à l’acte et préférant attendre  la sortie en magasin.

Lorsque la campagne a été lancé, j’ai commencé à la suivre avec enthousiasme tout en trouvant le ticket d’entrée assez élevé (80£ pas loin de 100€ à l’époque, approximativement 20 centimes maintenant :P).

J’adore le jeu et son univers mais la crainte que le jeu de plateau de ne soit pas bon me retenait.

Puis le temps a passé et le succès de la campagne a grandi, débloquant de nombreux nouveaux paliers avec son lot de nouvelles figurines et de possibilités.
 
Et là se trouve le mot important : figurines ! Je n’en ai pas parlé jusque-là parce qu’au final durant le jeu elles servent avant tout de pions (comme au risk).

Mais alors que la campagne grossissait, le nombre et le style des figurines devenaient de plus en plus attractifs et c’est ce qui m’a fait basculer.

Le jeu serait sorti sans figurines et avec uniquement des pions je ne pense pas que je l’aurai pris.

Etant alors décidé à passer à la caisse, je me suis intéressé de plus près au système.

J’ai compris que le jeu n’allait pas chercher à émuler l’expérience complète du jeu vidéo. Le jeu allait mettre en avant ce dernier rush depuis un feu de camp jusqu’au boss et l’affrontement épique qui s’en suit. Il n’y allait pas avoir d’exploration, de raccourci, de passage secret.

Le jeu serait un jeu de tactique et de stratégie pour arriver au boss le plus fort et le moins esquinté possible pour le tuer.

Je me suis revu traverser des dizaines de fois les même couloirs d’Anor Londo en affrontant les même monstres pour finir devant Ornstein et Smough encore une fois et mourir.

On pourrait croire que c’est frustrant mais chaque nouvel essai me menait plus près de la victoire tandis que j’apprenais petit à petit les différents schémas d’attaques des ennemis.

Donc l’idée de partir à la chasse au boss avec un groupe d’ami dans un jeu avec une bonne difficulté tout en manipulant de belles figurines qui pourraient me servir à d’autres occasions, a fini par me convaincre et j’ai soutenu le projet.

 

Avec cela en tête je vais pouvoir exprimer mon avis pour le jeu.

 
Est-ce que je suis satisfait de mon investissement ? Oui complètement.

Est-ce que je conseille de jouer au jeu ? Si on aime les jeux longs et complexes Oui.

Est-ce que je conseille l’achat de la boite de base seule ? Non sauf si les figurines vous font rêver.

Dark Souls est un jeu long (+ de 3h) et complexe qui demande idéalement d’être joué à 4 (j’ai testé les autres configurations et celle-là me semble la meilleure).

Dark Souls est un jeu coopératif contre une IA. Une fois qu’on a fait le tour des comportements de la boite de base, sans supplément les parties se ressemblent. Avec la boite de base, il y a de quoi faire 8 combinaisons de mini-boss/boss (4 mini-boss et 2 boss).

Dark Souls est un jeu avec de l’aléatoire, en fonction du tirage de l’équipement, il va peut-être falloir refaire plusieurs fois le même chemin pour accumuler les âmes pour avoir le bon tirage pour avoir une chance en affrontant le boss.

Dark Souls est un jeu qui coute cher sans extension, prix principalement due aux figurines qui peuvent ne présenter aucun intérêt pour certaines personnes.

Dark Souls n’est pas une adaptation exhaustive du jeu vidéo.

 
Personnellement, j’adore les jeux longs et complexes et j’ai la chance d’avoir un groupe d’amis proches qui aiment aussi.


Le manque de répétabilité de la boite de base ne me pose pas de problème parce que j’attends moult extensions qui vont changer la donne. J’ai connu la même chose avec le jeu de plateau Horreur à Arkham et il a fallu aussi des extensions pour changer la donne.

L’aléatoire du jeu ne me gêne pas, au contraire je trouve stimulant de devoir tirer le meilleur parti de ce que le jeu donne pour m’en sortir.

Lors de ma dernière partie, on a passé presque une heure à revoir toute la répartition de l’équipement dans le but de s’en sortir dans une bataille risquée. On a réussi et le sentiment de satisfaction était grand.

Et pour ce qui est de prix, étant passé par la campagne, j’ai payé moins que le prix actuel en magasin pour au final le double de matériel. Et étant un grand amateur de figurine, pour moi c’est un plus qui en vaut le prix.

En conclusion, c’est une critique assez difficile à faire. Car tout en étant conscient des défauts du jeu, j’ai déjà passé beaucoup d’excellents moments et je compte en passer d’autre. Mon enthousiasme pour le jeu est même supérieur que durant les premières parties.

Je sais que dans mon cercle de joueurs, il va devenir un classique. Mais mon cercle de joueurs n’est pas le plus classique.

Pour moi dépenser une centaine d’euros dans une boite avec de belles figurines et un jeu intéressant mais pas parfait n’est pas un problème mais je comprends que ça puisse l’être.

Dark Souls n’est pas un jeu parfait, ce n’est pas non plus un mauvais jeu. Il adapte très bien certains aspects du jeu vidéo tout en en ignorant d’autres pour des raisons de système de jeu.

Ce que je conseille surtout avant de passer à l’achat, c’est de l’essayer et de voir les figurines. Si il y a coup de cœur alors pourquoi pas.

Dans le cas contraire, il y a beaucoup d’autres jeux qui valent le coup et passer à côté de Dark Souls n’est pas grave.

De la même façon que je ne conseille pas le jeu vidéo Dark Souls à tout le monde, je ne conseille pas non plus le jeu de plateau.

 
Quant à moi, je vais m’éclater avec les deux.

 
A lundi et bon week-end.

mercredi 13 septembre 2017

Les Mercredi de la Culture - Seven Sisters - Critique


 
Seven Sister est un film de science-fiction d’anticipation dans un univers dystopique.

Dans un futur proche, face à l’explosion démographique, des nouvelles techniques de cultures sont mises en places pour pouvoir subvenir aux besoins d’une population sans cesse croissante.

Cependant, un effet secondaire non négligeable point le bout de son nez, la grande majorité des grossesses donnent naissance à des jumeaux, triplés, voir encore plus. Ce qui alimente encore plus la crise démographique.

Une loi est alors passée autorisant uniquement un enfant par couple et cryogénisant les éventuels frères et sœurs pour quand l’avenir sera meilleur.

A la même époque, une femme donne naissance à des septuplés et meurt en couche. Le grand père des sept petites filles décide de toutes les garder et met en place tout un système où chaque fille ne sortira que le jour correspondant à son nom.

30 ans plus tard, nous suivons donc le quotidien de Lundi, Mardi, Mercredi, Jeudi, Vendredi, Samedi et Dimanche dans un monde où une police des naissances opère dans la plus pur tradition dystopique et pourchasse les frères et sœurs excédentaires

Pffff… c’est bien long pour un pitch… Ce que je viens d’écrire correspond aux cinq premières minutes du film.

Et cela se ressent par la suite dans le film.

Seven Sister est un film très riche et ambitieux.

Il y a une vraie maîtrise dans la direction de Noomi Rapace (Millenium, Prometheus…) qui joue les sept sœurs. Aussi bien au niveau technique qu’au niveau du design des sœurs (qui permet ainsi de les distinguer et de s’y attacher), le film fait un sans-faute et on a vraiment l’impression d’avoir 7 actrices identiques.

L’histoire simple (le train-train quotidien des sœurs est perturbé et elles cherchent à comprendre ce qu’il se passe) est intéressante et permet à travers le voyage des sœurs de profiter de l’univers.

A ce titre, le film est cohérent avec le pitch de base, toutes les scènes de rue sont filmés avec une foule permanente, le rat est devenu un met de base, bref on sent la surpopulation à chaque coin de rue.

Et dans même idée, l’oppression permanente d’un gouvernement cherchant à contrôler sa population par la propagande, la peur et la violence se font aussi bien ressentir.

Mais alors pourquoi ai-je l’air mitigé ?
 
Et bien c’est un petit peu comme dans un plat, additionner plusieurs bonnes choses qui ont l’air de bien se marier ensemble peut donner un résultat un peu trop lourd et qui tombe à plat.


Et je trouve que c’est le cas avec Seven Sisters, le film est bon mais dès qu’on le regarde d’un peu trop près il y a des choses qui ne marchent plus et quand à la tag-line que l’on voit un peu partout « Vous ne devinerez jamais la fin ! » elle devrait être assortie d’un astérisque *sauf si vous avez déjà vu un film d’anticipation dystopique et lu un polar ou deux.


Avant de passer à la partie où je spoile le film, voici mon avis, Seven Sisters est un bon film, beau et avec une belle DA. Le challenge d’avoir 7 personnages identiques à l’écran est un succès mais le film souffre de lourdeurs et de points un peu léger dans l’univers pour en faire un grand film.

Et Noomi Rapace est excellente dans son interprétation et ses personnages.
 

ATTENTION ÇA VA SPOILER !!!

En effet, pour ma part, dès le début je n’y croyais pas. Si le gouvernement à les ressources pour cryogéniser des millions de personnes et les maintenir en stase pendant des années pourquoi ne pas utiliser ses ressources pour autre chose.

Ainsi très vite, j’ai compris que la cryogénie était un synonyme d’euthanasie dans ce cas. A partir de là, je me suis demandé où le gouvernement trouvait le stock de psychopathes capable de tuer des millions de personnes sans que cela ne s’ébruite jamais.

Autant le truc serait en place depuis quelques temps, pourquoi pas… mais là ça fait plus de 30 ans que ça dure.

Je comprends bien que pour faire un film de ce genre il faut admettre certaine chose mais là en repensant au film je me rends compte que c’est un peu trop pour moi.

 
Après ce n’est pas forcément un gros défaut, Equilibrium que j’aime beaucoup a le même genre de problème mais comme dit plus haut c’est ce qui fait rater la marche de grand film comme peut l’être Bienvenue à Gattaca dans le même genre.

 
Cependant, le film réussit à avoir une très bonne fin. Elle est déprimante et moralement dérangeante et très loin d’un happy end ce qui aurait dénoté avec le ton du reste du film.

 En effet à la fin, le système s’effondre et les naissances sont à nouveau dérégulées. Après un speech de la « méchante » à la fois très juste et totalement horrible qui en gros annonce que la fin de la régulation c’est la fin de l’humanité et que si elle n’avait pas été démasquée elle aurait « tué » encore plus de monde car la survie de l’humanité passe par une diminution de la population, on passe sur une maternité surchargée en enfant au point que cela devienne effrayant mais avec le sourire de personnages voyant leur jumeau sur le point de naître.

 C’est une fin qui laisse un gout particulièrement amer… On ne peut pas cautionner les actes du gouvernement mais en même temps on se rend bien compte que sans régulation l’avenir est très sombre.

Je trouve que l’on peut tirer des parallèles entre cette situation et des problèmes de notre quotidien.

Et en cela, le film en tant que film de science-fiction d’anticipation est une réussite à mes yeux.

lundi 11 septembre 2017

Le Lundi c'est permis - Retour de vacances et planning du mois

Après un peu plus de deux mois de silence pour cause de vacances et de rechargement ludique voici donc aujourd'hui une nouvelle saison qui débute sur le blog !

Se rendre au berceau d'une des ses passions, ça recharge bien !

Et voici donc le planning des publications pour le mois de septembre :


Semaine du 11 au 17 Septembre :
 
Mercredi – Seven sisters - Critique
Vendredi – Dark souls le jeu de plateau

Semaine du 18 au 24 Septembre :

Lundi – Beer box
Mardi – Figurines Dark Souls
Jeudi – Campagne Warhammer - Présentation des groupes

Semaine du 25 au 01 Octobre :

Lundi – Visite du Warhammer world
Mercredi – Ça - Critique
Vendredi – Warhammer V8

A mercredi !

Et n'hésite pas à aller liker la page Facebook du blog pour être informer des mises à jour