Seven Sister est un film de science-fiction
d’anticipation dans un univers dystopique.
Dans un futur proche, face à l’explosion démographique,
des nouvelles techniques de cultures sont mises en places pour pouvoir subvenir
aux besoins d’une population sans cesse croissante.
Cependant, un effet secondaire non négligeable point le
bout de son nez, la grande majorité des grossesses donnent naissance à des
jumeaux, triplés, voir encore plus. Ce qui alimente encore plus la crise
démographique.
Une loi est alors passée autorisant uniquement un enfant
par couple et cryogénisant les éventuels frères et sœurs pour quand l’avenir
sera meilleur.
A la même époque, une femme donne naissance à des
septuplés et meurt en couche. Le grand père des sept petites filles décide de
toutes les garder et met en place tout un système où chaque fille ne sortira
que le jour correspondant à son nom.
30 ans plus tard, nous suivons donc le quotidien de
Lundi, Mardi, Mercredi, Jeudi, Vendredi, Samedi et Dimanche dans un monde où
une police des naissances opère dans la plus pur tradition dystopique et
pourchasse les frères et sœurs excédentaires
Pffff… c’est bien long pour un pitch… Ce que je viens
d’écrire correspond aux cinq premières minutes du film.
Et cela se ressent par la suite dans le film.
Seven Sister est un film très riche et ambitieux.
Il y a une vraie maîtrise dans la direction de Noomi
Rapace (Millenium, Prometheus…) qui joue les sept sœurs. Aussi bien au niveau
technique qu’au niveau du design des sœurs (qui permet ainsi de les distinguer
et de s’y attacher), le film fait un sans-faute et on a vraiment l’impression
d’avoir 7 actrices identiques.
L’histoire simple (le train-train quotidien des sœurs est
perturbé et elles cherchent à comprendre ce qu’il se passe) est intéressante et
permet à travers le voyage des sœurs de profiter de l’univers.
A ce titre, le film est cohérent avec le pitch de base,
toutes les scènes de rue sont filmés avec une foule permanente, le rat est
devenu un met de base, bref on sent la surpopulation à chaque coin de rue.
Et dans même idée, l’oppression permanente d’un
gouvernement cherchant à contrôler sa population par la propagande, la peur et
la violence se font aussi bien ressentir.
Mais alors pourquoi ai-je l’air mitigé ?
Et bien c’est un petit peu comme dans un plat,
additionner plusieurs bonnes choses qui ont l’air de bien se marier ensemble
peut donner un résultat un peu trop lourd et qui tombe à plat.
Et je trouve que c’est le cas avec Seven Sisters, le film
est bon mais dès qu’on le regarde d’un peu trop près il y a des choses qui ne
marchent plus et quand à la tag-line que l’on voit un peu partout « Vous
ne devinerez jamais la fin ! » elle devrait être assortie d’un
astérisque *sauf si vous avez déjà vu un
film d’anticipation dystopique et lu un polar ou deux.
Avant de passer à la partie où je spoile le film, voici
mon avis, Seven Sisters est un bon film, beau et avec une belle DA. Le
challenge d’avoir 7 personnages identiques à l’écran est un succès mais le film
souffre de lourdeurs et de points un peu léger dans l’univers pour en faire un
grand film.
Et Noomi Rapace est excellente dans son interprétation et
ses personnages.
ATTENTION ÇA VA SPOILER !!!
En effet, pour ma part, dès le début je n’y croyais pas.
Si le gouvernement à les ressources pour cryogéniser des millions de personnes
et les maintenir en stase pendant des années pourquoi ne pas utiliser ses
ressources pour autre chose.
Ainsi très vite, j’ai compris que la cryogénie était un
synonyme d’euthanasie dans ce cas. A partir de là, je me suis demandé où le
gouvernement trouvait le stock de psychopathes capable de tuer des millions de
personnes sans que cela ne s’ébruite jamais.
Autant le truc serait en place depuis quelques temps,
pourquoi pas… mais là ça fait plus de 30 ans que ça dure.
Je comprends bien que pour faire un film de ce genre il
faut admettre certaine chose mais là en repensant au film je me rends compte
que c’est un peu trop pour moi.
Je trouve que l’on peut tirer des parallèles entre cette
situation et des problèmes de notre quotidien.
Et en cela, le film en tant que film de science-fiction
d’anticipation est une réussite à mes yeux.
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