jeudi 11 juin 2009

Dead Space - Anatomie et Gravité Zéro



Sur ce blog, je partage avec vous mes expériences ludiques et récréatives, jusque là ça a été beaucoup de Jdr et de Wargame ainsi que du modélisme, des notes de lectures et des textes de mon cru. Voici un article d’un nouveau genre, qui sera peut être le seul d’ailleurs. Je vais vous parler d’un jeu vidéo qui m’a particulièrement marqué : DEAD SPACE.



Voilà un bout de temps que je lorgnais sur ce jeu qui était présenté comme un survival-horror dans l’espace, je l’ai donc acheté à l’occasion d’une baisse drastique de prix (70€ à 30€) et je ne regrette pas mon achat. Mais parlons un peu du jeu en lui-même…

« XXVIème après J.C., l’USG Kellion reçoit un appel de détresse de l’USG Ishimura le plus gros et le plus vieux « Brise-Planète » en activité qui était en mission d’exploitation minière autour de Aegis VII. Au bord du Kellion, l’ingénieur Isaac Clarke s’inquiète pour sa compagne Nicole qui était actuellement affecté sur l’Ishimura.

Le petit vaisseau de secours s’approche du silencieux mastodonte à travers le vide spatial. Il esquive les débris résultant des premières phases de l’exploitation minière depuis l’orbite et entame sa manœuvre d’approche pour atterrir sur le vaisseau en détresse. Malheureusement, l’atterrissage se passe mal et le Kellion se pose en urgence dans le hangar de l’Ishimura.

N’ayant plus d’autre choix, les hommes du Kellion partent explorer l’Ishimura pour découvrir ce qu’est devenue l’équipage et remettre le vaisseau en état. Après avoir traversé une série de corridor, l’équipe de secours se fait attaquer par une créature difforme et très agressive. Durant cet affrontement, Clarke se retrouve séparé du reste de l’équipe et doit fuir devant une de ces créatures. C’est donc seul, sans arme et entouré de créatures monstrueuses qu’il devra s’en sortir pour s’échapper de l’enfer qu’est devenu l’Ishimura
. »


Voilà donc le pitch de base et les 15 premières minutes de jeu dans le résumé ci-dessus. C’est un départ très classique pour un survival horror puisque en remplaçant les monstres par des zombies, l’Ishimura par un manoir et l’équipe de sauvetage par une équipe de police spécialisée on obtient le premier Resident Evil. Heureusement par la suite le scénario se détache de ce côté classique et parvient à surprendre le joueur agréablement même si ça ne bouleverse pas le genre.

Mais alors pourquoi parler de ce jeu si au final c’est classique ?

Les jeux de type Survival Horror repose sur une alliance subtile de peur, d’immersion et d’action. Et là où Dead Space fait très fort c’est au niveau de l’immersion du joueur et de l’ambiance. Pour moi ça se rapproche d’une expérience cinématographique. Que ce soit au niveau de la lumière, de la musique, des sons, ou des graphismes, tout est cohérent et immerge complètement dans l’univers. On vit vraiment le jeu et on s’imagine beaucoup de chose et la conception même du jeu joue avec.

Dead Space se permet tout de même d’innover et d’apporter des éléments très rafraîchissant dans son gameplay.
Le principal à mes yeux intervient dans les combats en prenant complètement à contre-pied les habitudes du joueur. Dans ce genre de jeu quand un monstre arrive, on vise la tête et le torse jusqu'à ce que mort s’ensuive. Et bien dans Dead Space, lorsque que j’ai vu mon premier Necromorphe et que j’étais enfin armé, je lui ait fait proprement sauté la tête puis tiré dans le torse et le machin griffu continuait à avancer inexorablement et c’est presque avec dédain qu’il a fini par me décapiter. J’ai donc repris la partie et j’ai noté cette fois ci la petite inscription gravé par un membre de l’équipage dans un mur disant « Dismember them ». Lorsque la créature est à nouveau apparue, j’ai visé les membres et c’est avec joie que j’ai vu les morceaux de la créature se détacher de son corps et finalement la mort de la bestiole une fois réduite à l’état de monstre-tronc. Dans Dead Space, la seule façon de tuer c’est de démembrer et c’est donc en toute logique que dans ce jeu, un découpeur industriel, une scie circulaire et un cutter plasma sont plus efficaces qu’un fusil d’assaut.
L’autre innovation intervient grâce à l’environnement spatial du jeu. En effet, l’action se déroulant dans un vaisseau, certains passages auront lieu en gravité zéro voir en absence d’atmosphère. Démembrer des créatures absolument terrifiantes dans le silence ouaté du vide avec comme cadre un levé de soleil et les restes sanguinolents et flottants de vos précédentes victimes est une expérience unique qu’offre ce jeu.

Conclusion : Dead Space m’a offert 12 heures de jeu très intenses et prenantes. C’était ni trop dur, ni trop facile, ni trop répétitif pour que l’on s’ennui. Ma femme m’a regardé jouer pendant tout ce temps et a aussi pleinement profité de l’expérience réclamant d’elle-même que je joue un chapitre au lieu de regarder la télé le soir. Plus qu’un jeu Dead Space fut pour moi une expérience et se rapproche et dépasse ce qu’avait été Resident Evil 4 pour moi il y a 4 ans.

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