mercredi 20 février 2008

L'avenement - Chapitre 3

Chapitre 3 :
Une auberge en flamme


La ville de Thrand était calme en se début de soirée. Cette ville étape sur une route marchande, vivait uniquement des caravanes qui y font halte, cependant ce soir un autre voyageur y fit halte. Thsczyikhaar marchait tranquillement dans les rues à la recherche d’une auberge accueillante. Il avait marché toute la journée. Son apparition avait provoqué une vague de panique dans la capitale et il n’avait put trouver aucune auberge. De plus son apparence semblant effrayer tout le monde, il en choisit une plus passe-partout : un homme roux d’une trentaine d’année de taille moyenne sans signe particulier, vêtu simplement et arborant un simple sac de voyage.
Thsczyikhaar passa devant une auberge du nom de la Fourche dorée, et l’enseigne et forme de fourche à trois pointes lui plut et il se décida pour celle-là. Il entra dans l’auberge et examina l’endroit. La pièce principale était relativement grande avec de nombreuses tables pour petit groupe. Une grande cheminée était allumée propageant une douce chaleur et illuminant une bonne partie de l’auberge. Quelques habitués étaient en train de discuter autour de la cheminée en sirotant une pinte d’alcool. Sur le sol la paille était encore sèche et ne sentait pas encore le moisi, odeur caractéristique des auberges de mauvaises qualités et mal fréquentées. A part le groupe autour de la cheminée, la salle était relativement vide ; aucune caravane n’était en ville pour le moment. Thsczyikhaar fit quelques pas dans la salle quand l’aubergiste, une grosse femme brune dans la force de l’age, l’apostropha :

· Bien le bonjour, ce sera quoi pour toi ?
· Bonsoir, une nuit et un repas, je souhaiterais une chambre individuelle et un repas avec de la viande, s’il vous plait, répondit Thsczyikhaar
· Et il a de quoi payer pour tout ça ? demanda un peu méfiante l’aubergiste
· Bien sur, sinon je ne serais pas entré, dit Thsczyikhaar en jetant une pièce d’or sur le comptoir, je pense que cela devrait suffire ?
· Oh ! bien sur monseigneur, soyez le bienvenu, installe toi, on t’apporte le repas le temps qu’on prépare la chambre, dit elle en fixant la pièce d’or un sourire béat au lèvre puis s’adressant au cuisine, Marcel ! Marcel ! Met un steak à cuire et coupe pas la soupe, on a un gros client.

Thsczyikhaar gloussa légèrement devant cette scène puis alla s’asseoir à une table libre. Il posa son sac à coté de lui tandis que l’aubergiste lui apporta une grosse pinte de bière. Thsczyikhaar lui sourit et fit un signe de tête en guise de remerciement. Il porta la pinte à ses lèvres et but doucement une première gorgée. Il reposa la pinte et fit une légère grimace de dégoût. « Pas assez forte, ni assez de goût » pensa t-il. Il sortit de sa poche une petite fiole et en versant une goutte dans la bière. Celle-ci devint instantanément rouge sombre et des flammèches apparurent à la surface. Thsczyikhaar souffla les petites flammes, dans un souci de discrétion et but une nouvelle gorgée. Cette fois, il reposa la pinte avec un air satisfait faisant tomber une goutte de liquide sur la table. Le bois au contact de la goutte se mit à fumer et en quelques instants un petit trou circulaire d’un centimètre de profondeur était apparu sur la table.




Thsczyikhaar s’appuya sur le dossier et laissa son esprit vagabonder quelques instants, profitant à nouveau de toutes ses sensations bien réelles. Quand il fut soudain tiré de sa rêverie par un petit tintement en provenance de sa poche. Il regarda à coté de lui et vit une petite fille blonde en haillon en train d’essayer d’attraper sa bourse. D’un geste vif, Thsczyikhaar attrapa la main de la petite qui le regarda avec de grands yeux de biche larmoyante. Elle avait le visage et les mains crasseux, ses cheveux blonds étaient tout emmêlés mais cependant elle avait un air innocent, un jolie visage, fin et délicat, et surtout ce qui frappa le plus Thsczyikhaar, une petite paire d’oreilles légèrement pointues. Elle ressemblait incroyablement à l’une de ses filles, la plus jeune, malheureusement décédée très jeune. Mais cette petite n’était pas Lysel, c’était une petite elfe certainement abandonnée ou bien orpheline.

· S’il vous plait monsieur… me faites pas de mal… s’il vous plait, dit elle d’une petite voix ;
· Tu as essayé de me voler, c’est mal, je devrais te punir. Je déteste les voleurs.
· S’il vous plait monsieur… murmura t-elle d’une voix implorante.
· Bien mais à une condition, promet moi de ne plus jamais rien voler.
· Mais je n’ai rien moi monsieur, comment je vais faire pour avoir à manger ?
· Il faudra que tu te débrouilles, que tu deviennes une grande, c’est ça où alors je te punirais ! dit il d’un ton autoritaire
· Bien monsieur, promis alors, fit elle doucement, les larmes aux yeux, des sanglots aux fonds de la voix.
· C’est bien, lui répondit il en la regardant sortir en courant de l’auberge.

Au bout de quelques temps, on lui apporta une assiette de soupe et un grand steak bien saignant. Thsczyikhaar se saisit d’une fourchette et attaqua goulûment le steak, appréciant chaque saveur et la texture de la nourriture. Cette petite elfe l’avait apitoyé mais elle lui avait aussi donné très faim. Cela faisait presque un siècle qu’il n’avait pas mangé d’elfe et cela lui manquait. Il engouffra en quelques instants l’énorme steak et en commanda un autre. Quand celui-ci arriva il prit plus son temps, le temps de savourer. Une fois la seconde assiette finie, il s’appuya lourdement contre le dossier et repartit dans ses pensées en continuant à jouer négligemment avec la fourchette à trois dents qu’on lui avait fourni. Les quelques clients ne pouvaient plus décoller leur regard de cet étrange homme, qui a les moyens de manger de la viande et qui surtout était d’une habileté prodigieuse avec cette fourchette. Celle-ci faisant moult arabesques dans les airs, sautillant sur chacun de ses longs doigts, tournant sur elle-même, sans à coup ni hésitation, restant parfois quelque instants en équilibre sur un doigt tendu. La fourchette semblait se battre contre de petits ennemis voulant assaillir l’assiette de Thsczyikhaar. Pendant ce temps celui-ci pensait : « Bien, alors, je cherche mon trident et je ne sais pas où il est, je ne suis pas encore assez fort pour le localiser. Sinon le reste de mon équipement à disparu ce qui est tout aussi ennuyeux … d’après les souvenirs de mon très chère hôte, c’est un dénommé Max qui est en possession de mon trident, mais je ne sais pas où il a bien put partir… bref j’ai du boulot, mais avant je dois reprendre des forces et surtout, pour une fois ne pas me faire remarquer… »

A cet instant, un groupe d’une dizaine de personne entra dans l’auberge. Ils étaient couvert de poussières et sentait la sueur de cheval. C’était très certainement des voyageurs, mais des voyageurs tous armés et portant de légères armures de cuirs. A leur démarche, leur allure et leur façon d’ausculter les personnes présentes, Thsczyikhaar conclut rapidement que cela devait être une bande de brigand local. Ce que lui confirma l’aubergiste quand elle se dépêcha de ranger ce qui pouvait être précieux. Le groupe s’approcha du comptoir et se fit servir une tournée de bière tout en commençant à discuter bruyamment sans se soucier des autres clients. Thsczyikhaar fit profil bas et but tranquillement sa soupe. Petit à petit les habitués quittèrent l’auberge et rapidement Thsczyikhaar se retrouva seul avec les brigands. Quand l’aubergiste vint le débarrasser, il lui demanda :

· Pourquoi ne faites vous rien ? Vous pourriez les mettre dehors, où appeler la garde ? ils font fuir le client …
· Eh bien, c’est que le chef de c’te bande est le fils d’un grand marchand local qui finance la garde donc rapidement, ils sont intouchables et ils le savent. Vous feriez mieux d’aller dans votre chambre si vous voulez éviter les ennuis…
· Non, répondit Thsczyikhaar d’un ton sec, je ne me suis jamais laissé influencé par une petite bande de brigands.
· Comme vous voulez, moi ce qu’en j’en dit …

Et sur cette dernière phrase, voulant bien dire « Faites ce que vous voulez, vous m’avez payé le reste je m’en fiche », l’aubergiste s’éloigna de la table et retourna en cuisine.
Thsczyikhaar resta quelqu’un instant à sa table sans rien faire, puis pris sa chope, recula un peu sa chaise et posa ses deux pieds sur la table sirota tranquillement sa bière ‘amélioré’.
Inévitablement, un des membres du groupe le remarqua et attira l’attention du reste du groupe sur ce voyageur solitaire et sans défense. Le groupe se déplaça et forma un arc de cercle autour de Thsczyikhaar. Celui-ci feignit de ne rien remarquer et continua à boire sa bière.
Le chef du groupe, un homme d’une trentaine d’année bien coiffé et portant une cote de maille étincelante, s’approcha et s’adressa à Thsczyikhaar :

· Tu voyages souvent tous seul ? Sans défense ? Parce que tu sais, dans le coin c’est dangereux, faut faire attention …
· …
· Et nous, si ça te tentes, on peut te protéger, tu nous donnes quelques pièces et on t’assure que t’auras pas de problème, dit il en posant sa main sur la garde de son épée.
· Non merci, répondit Thsczyikhaar tout en se remettant sur ses pieds, je pense que je saurais éviter les problèmes et puis je n’ai pas d’argent.
· Tu peux nous donner ce que tu veux du moment que cela à de la valeur et puis je t’assure que sans protection tu auras des problèmes, dit le chef en insistant bien sur le mot problème.
· Ah bon ?! Pourquoi ? répondit Thsczyikhaar naïvement tout en versant dans sa choppe le reste de la petite fiole étouffant rapidement les flammes.
· Tu es stupide ou quoi ? Et c’est quoi ce truc bizarre ?
· De la sauce …
· Arrête de te foutre de ma gueule, bien, si tu refuses de payer alors tu va avoir des problème, ajouta t il en faisant un signe à l’un de ses hommes qui se saisit du sac de Thsczyikhaar.
· Rendez moi mon sac, dit celui-ci d’un ton ferme
· Ton sac ? Je ne vois pas de quoi tu parles et puis tu ferais mieux d’aller te coucher, ça vaudrait mieux si tu veux être en forme demain, répondit le chef avec un petit sourire en coin.
· Je vous préviens une dernière fois et je suis bien aimable car tu ne peux pas imaginer à quel point je hais les voleurs, dit il au chef en le regardant droit dans les yeux.

Celui-ci compris que les choses allaient mal tourner, que ça allait se finir dans le sang s’ils ne rendaient pas le sac. Il comprit aussi que l’homme en face d’eux était très dangereux, mais son orgueil de chef le poussa à continuer mais c’est d’une voix plus faible qu’il répondit à Thsczyikhaar :

· Tu es chez nous donc tu obéis et tu ne fais pas de vague.

C’était presque plus une demande qu’un ordre. Thsczyikhaar soupira, regarda son verre, commença à se redresser et soudainement il jeta le contenu de sa choppe au visage du chef et se jeta sur le bandit le plus proche, lui enfonçant sa fourchette dans la gorge. Le reste du groupe dégainèrent leurs armes : couteaux, gourdins, petites épées, dagues, et attaquèrent Thsczyikhaar. Le chef du groupe se mit à se frotter le visage pour ce débarrasser du liquide acide et brûlant, il sentit son visage partir en lambeaux entre ses doigts puis il se rendit compte qu’un de ses yeux venait de tomber et quelques instants plus tard il ne voyait plus du tout. Le liquide s’infiltra au travers de la peau, des muscles et des os et finit par atteindre le cerveau laissant le chef du groupe mort sur le sol, encore agité de spasme, des morceaux de chair encore entre ses doigts. Pendant ce temps la bagarre commençait, les hommes commencèrent par frapper lourdement Thsczyikhaar pour mettre un terme rapidement à ce combat. Mais celui-ci esquivait sans difficulté ces attaques pataudes. Il se saisit du poignet d’un homme qui venait de le frapper, et le lui broya dans un craquement sinistre. De l’autre main il récupéra le gourdin du brigand et dans le même mouvement en frappa un autre à la base du cou. Le brigand s’effondra la tête formant un angle étrange avec le reste du corps. Thsczyikhaar fit un pas de coté, évitant ainsi de se faire perforer par la lame d’une épée puis donna une bourrade dans le dos du brigand qui venait de le frapper. Celui-ci déséquilibré partit en avant et planta son épée courte dans la poitrine d’un de ses camarades. Thsczyikhaar attrapa la lame en s’en saisit d’un geste vif puis se retourna vivement et planta la lame dans la gorge d’un brigand qui cherchait à le frapper de dos. Les cinq brigands survivants marquèrent une pause et formèrent un cercle autour de Thsczyikhaar. Ils regardèrent les corps de leurs amis au sol et se jetèrent à l’unisson sur cet étrange voyageur pensant qu’il ne pourrait esquiver cinq attaques simultanées. Thsczyikhaar fit un pas vers son adversaire le plus proche, l’attrapa par le bras et lui fit faire une volte, se retrouvant ainsi hors du cercle tandis que le brigand se retrouvait en première ligne. Thsczyikhaar, tout en retenant le brigand, regarda les autres et puis les fixant se saisit de la tête du brigand par le menton, un sourire carnassier sur le visage puis il tira violemment la tête en arrière tout en immobilisant le corps de l’autre main. L’homme se mit à hurler jusqu’à ce que dans un bruit sinistre le cou se déchire, projetant du sang sur ses camarades dans un geyser écarlate. La détermination des survivants fléchit devant cet acte immonde et ils décidèrent de rompre le combat. Ils jetèrent leurs armes au sol et partirent en courant vers la sortie. Thsczyikhaar les regarda faire puis avec une expression de dédain incanta rapidement, traçant des signes verts sombre dans les airs. Au moment où ils atteignirent la porte, il tendit la main vers eux et quatre projectiles verts en forme de serpent filèrent droit vers eux et juste avant l’impact deux têtes supplémentaires apparurent sur chaque projectile. Les brigands volèrent sous l’impact et quand ils touchèrent le sol, ils étaient déjà morts :


· Personne ne peut s’échapper, ajouta Thsczyikhaar d’une voix sombre, je hais les voleurs.

Thsczyikhaar alla chercher son sac tout en grignotant de petits morceaux de chairs sur la tête fraîchement séparés de son corps. Il prit son sac, jeta la tête dans un coin puis se dirigea vers la sortie quand une cinquantaine d’hommes en armes entrèrent en formation dans l’auberge et formèrent un grand cercle de plusieurs rang autour de lui. Ils étaient tous en arme et en armure avec un rang d’archers au milieu du cercle. Ils portaient tous les couleurs du village. L’un d’entre pris la parole :

· Veuillez lâcher vos armes et vous rendre sans opposer de résistance, dit il d’une voix ferme.
· Et pourquoi devrais-je faire ceci ? Ai-je fais quelque chose de mal ? demanda Thsczyikhaar d’une voix exaspérée léchant les traces de sang sur ses lèvres.
· Pour le meurtre de Guido Perrino et le vol des biens d’une auberge !
· Ah bon ?! Je croyais pourtant avoir été attaqué et volé et je n’ai rien pris de cette auberge sans l’avoir payé.
· Il y a des témoins veuillez vous rendre, vous serez jugé dès demain, répondit le chef de la garde d’un ton autoritaire, puis reprenant d’une voix plus douce presque dans le ton de la confidence, et entre nous, espèce d’abruti tu as très mal choisit ton endroit pour faire le mariole. Tu as tué le fils du patron et de la personne qui fait la loi. Alors je serais toi je profiterais bien de cette dernière nuit.
· Bien, je comprend vous êtes payés pour faire ça. Cependant, il serait dommage que tant de gens meurent pour une seule personne, dit Thsczyikhaar en désignant tout les gardes présents.
· Saisissez vous de cette homme, il est dangereux mais je le veux vivant !! ordonna le chef à ses hommes.

Une vingtaine d’homme se jeta sur Thsczyikhaar, l’ensevelissant sous une marée humaine. Ils commencèrent à le ruer de coup, finissant par le mettre à genoux. Cependant aucun d’entre eux ne remarqua que Thsczyikhaar était en train de murmurer des paroles étranges dans une langue incompréhensible. Il concentra toute sa colère et toute sa haine dans son cœur et la laissa éclater à l’instant où il finit son incantation. Un flot de flamme verte jaillit de son corps et telle une vague destructrice frappe tous les gardes dans la pièce ainsi que toute les personnes dans l’auberge et même celle des maisons proches. Les flammes ne brûlaient que la chair laissant derrière elles un petit tas de vêtements à peine chaud. Thsczyikhaar hurla de plaisir devant se déchaînement de douleur. Au loin, on pouvait voir cette boule de feu verte gagner en volume et en intensité. Thsczyikhaar fit un effort de volonté pour arrêter les flammes avant que ces sentiments ne s’épuisent et que les flammes le dévorent lui-même.
Il reprit son sac dans un soupir, visiblement peu satisfait des évènements. Il sortit de l’auberge, pensif, le regard vide, se demandant où il allait bien pouvoir dormir. Il regarda autour de lui à la recherche d’un abri et là seulement, il remarqua les gardes en position autour de lui. Visiblement on ne voulait pas le laisser partir. Toute la milice locale était là pour lui, au milieu de cette masse il remarqua deux personnes ; un homme âgé enrobé vêtu d’un manteau pourpre et de vêtements rouges, arborant un nombre impressionnant de bagues et autres bijoux voyant et à côte de lui, un homme massif en armure lourde avec le visage de ceux qui connaissent la guerre.
Thsczyikhaar grimaça et commença à réfléchir à ce qu’il allait faire pour se débarrasser d’eux. « Alors sur les toits, il y a des arbalétriers, bien, je commencerai par eux avec un sort impressionnant pour faire fuir les plus faibles. Ensuite les lanciers si ils osent avancer se verront détruire sans pitié mais avant tout je m’occupe de ce gros porc. » Il regarda droit dans les yeux l’homme au manteau pourpre et se rendit que celui-ci était en train de lui parler. Il n’avait pas entendu le début mais il écouta la fin

· … ce n’est pas parce que je n’appréciais pas mon fils que je dois laisser le premier venu le tuer et s’opposer à ma loi. Comprend bien que je ne t’en veux pas c’est juste une question d’autorité et de respect.
· Tu aimes le pourpre à ce que je vois, dit Thsczyikhaar sans se soucier de ce que l’homme venait de dire.
· Oui en effet répondit celui-ci un peu surpris.
· Et bien qu’il t’étouffe !! cria Thsczyikhaar en tendant la main vers lui.

Une sorte de gelée pourpre se mit à sortir de la bouche de l’homme tandis que le capitaine de la garde sortit son épée en hurlant à ses hommes.

· C’est un magicien, ne lui laissez plus le temps de lancer de sorts, abattez le !! abattez le !!

Les arbalétriers mirent en joue Thsczyikhaar pendant que celui-ci faisait de grand geste avec ses bras, ceux-ci semblant se charger d’électricité. Les arbalétriers eurent presque le temps de tirer mais un instant avant qu’ils ne relâchent leurs carreaux, Thsczyikhaar relâcha sa foudre et deux gigantesques éclairs jaillirent vers eux les foudroyant les uns après les autres, remplissant l’air de fumée, d’odeur de chair carbonisée et de hurlement. La foudre mit le feu à plusieurs toits de chaume et la nuit s’orna d’une parure flamboyante. Le gros homme était maintenant au sol de la gelée pourpre lui sortant de tous les orifices, puis on entendit un craquement sinistre et il s’ouvrit en deux déversant tripes et gelées pourpres. Certains hommes de la garde n’eurent plus le courage d’attaquer et firent demi tour, mais certains furent cependant assez courageux et obéirent à l’ordre de leur capitaine, celui-ci à la tête de l’assaut. Leurs lourd pas de course résonnait dans la rue suivit de leur cri de guerre. Thsczyikhaar se mit à genoux et posa ses deux mains sur le sol incantant dans une langue dur et rauque comme un éboulis de pierre. Le sol sous les pieds des gardes se mit à se ramollir, devenant boue. Engoncé dans leurs armures, ils furent bientôt incapable de courir puis il s’enfoncèrent dans le sol, petit à petit, essayant de se retenir à tous ce qu’il pouvait. Thsczyikhaar les regarda se débattre comme on regarde des fourmis en train de se noyer. Les gardes en dépit de tous leurs efforts furent inexorablement engloutit dans la boue et quand plus un ne restait à la surface Thsczyikhaar leva son sort et le sol redevint dur, offrant une sépulture immédiate à tous ces hommes. Thsczyikhaar s’apprêtait à repartir quand il vit que le capitaine s’en était sortit, seule une de ses jambes était prise dans le sol. Il devait être d’une grande force et avoir une grande volonté pour avoir put se déplacer dans la boue en dépit de son armure. Thsczyikhaar l’ignora et fit demi-tour. Il avait juste fait quelques pas quand il entendit un craquement suivit d’un hurlement. Le capitaine avait réussit à se libérer et maintenant il le chargeait, son épée levé haut en hurlant :

· Pour mes hommes, meurt ignoble pourriture de mage !!!

Thsczyikhaar le regarda charger avec une petite moue de dépit et d’ennui. Le capitaine abattit violement son épée sur Thsczyikhaar, frappant de haut en bas légèrement en diagonale, de quoi couper un homme en deux. Thsczyikhaar arrêta sa lame avec deux doigts à quelques centimètres de son cou puis il se saisit de l’homme par la taille et le projeta en l’air de toutes ses forces. Le capitaine partit à plus d’une dizaine de mètres en l’air. Thsczyikhaar envoya une boule de feu vers lui, le frappant de plein fouet. Le corps enflammé du capitaine retomba sur l’auberge, qui prit feu peu de temps dans de grandes flammes rouges et oranges illuminant le ciel d’une lueur rappelant la mort et l’enfer.
Thsczyikhaar sentit une petite main lui tirer le bas de sa chemise. Il vit la jeune elfe de l’auberge encore plus sale que la dernière fois lui tendre un objet en lui disant d’une petite voix douce et triste :

· Vous aviez oublié ça monsieur, et comme je dois plus voler je vous le rends.
· Merci, merci beaucoup, répondit Thsczyikhaar avec un grand sourire tout en récupérant l’objet.

Le jeune elfe lui rendit son sourire puis s’effondra soudainement. Alors seulement Thsczyikhaar se rendit compte qu’il y avait de la fumée noir partout, et que lui, étant de par sa nature démoniaque insensible à ce genre de détails, n’était pas gêné. Alors que cette jeune elfe ne l’était pas et était en train de mourir. Thsczyikhaar prit la petite fille sur son épaule et s’éloigna à grand pas de la ville. Sur la route, il regarda l’objet que lui avait rendu la petite fille. C’était une broche en argent ayant appartenu à Lysel. C’était un objet de grande valeur aussi bien monétaire que sentimentale et elle lui avait rendu, presque au péril de sa vie… « On verra ça demain, pour l’instant on a tous besoin de repos. »

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