Dans
la vie, il y a des petites coïncidences qui changent parfois beaucoup de chose.
Laissez-moi-vous raconter cette histoire en guise d’introduction.
Au
début du mois de juin 2012, je suis venu à me demander quel système de jeu j’allais
choisir pour une future hypothétique campagne de jdr. J’ai fait un rapide tour
de ma bibliothèque avant de porter mon dévolu sur un grand classeur rouge
contenant l’une des rares copies d’un jeu de rôle maison connu sous le nom de
Légendes des mythes futures (raccourcie à LMF pour la suite). Comme à chaque fois que je ressors ce
classeur, je fais une rapide recherche sur le web pour voir si il existe des
traces du jeu sur la toile.
Et
cette fois-ci, je ne suis pas rentré bredouille. En effet, et c’est là qu’intervient
la coïncidence, deux jours avant ma recherche une page Facebook LMF venait d’être
créée. J’ai cru d’abord à une page homonyme mais la lecture des commentaires
présents me confirma que c’était bien le jeu que je connaissais.
Donc
après quelques échanges avec le responsable (tout aussi surpris que moi en
découvrant que certaines personnes connaissent encore le jeu), me voilà en
train d’écrire un article pour mon blog sur LMF.
C’est
donc grâce a cette petite coïncidence que je suis en train de redonner vie à
blog après de long mois d’absences.
Légendes
des mythes futurs est un jeu de rôle maison. Ce qui veut dire qu’il n’est pas
commercialisé, ni même distribué. Ma version date d’une dizaine d’année et a été
faites en copiant le classeur d’un ami qui était lui-même une copie. Les pages
ont été tapés à la machine avec des ratures et des reprises à la main.
J’ai
découvert ce jeu il y a une douzaine d’année à l’occasion d’une soirée chez l’ami
d’un ami. Je rencontre des personnes pour la première fois et on me parle de me
faire essayer un jeu maison. Pendant le repas j’écoute les anecdotes de chacun
et certaines aventures des Forces Delta (ON LES MET A PLAT !!!) et je
finis par moi-même créer mon premier personnage. Il s’agira d’un beau bourrin
répondant au doux nom de Xeloskorius.
La
partie se passe plutôt bien, je découvre une partie de l’originalité du système
de jeu et je ressors de la un peu perdu mais satisfait par ce jeu parfois un
peu bancal mais rafraichissant.
Quelques
mois plus tard, je réitère l’expérience avec un nouveau personnage et me lance dans
ma vrai première campagne et je finis de tomber sous le charme.
Assez
parlé d’histoire et revenons en au jeu en lui-même. LMF est un jeu qui nous met
dans la peau d’une puissance ; une personne qui sort de l’ordinaire et qui
possède des atouts faisant de lui un surhomme, un être capable d’entrer dans
les légendes.
Ici
quand on parle de puissance, on ne parle pas simplement de pouvoir soulever une
voiture ou de courir un cent mètre en moins de 8 secondes. Ici quand on parle
de puissance, on parle de détruire des buildings à main nue, de courir suffisamment
vite pour rattraper un TGV à la course, d’encaisser une rafale de mitrailleuse
comme s’il s’agissait d’une volée de cailloux. Dans LMF, faire une réussite
critique devient le quotidien et l’on parle rapidement même des réussites
critiques de critiques.
Et
ça ce n’est qu’au commencement.
LMF
est un peu un jeu poupée russe. Chaque fois que l’on pense avoir atteint la
limite de la progression, on découvre toujours un nouveau monde de possibilité
et de pouvoir. Et l’on fini par raser des villes par simple effet secondaire d’un
pouvoir et à faire des calculs savants pour savoir le temps que l’on met à
faire le tour de la planète.
Calcul
savant, voilà bien un autre mot qui caractérise LMF. Au début on arrive à s’en
sortir mais au fil du temps et de l’augmentation du nombre de pouvoirs et de
possibilités, il devient indispensable d’écrire les calculs et même de se
servir d’une calculatrice. Cela peut sembler effrayant dis comme cela mais cela
semble étrangement naturel lorsque l’on progresse depuis le début.
Le
système de jeu est à la fois simple et complexe. Tout ce qui n’est pas en
combat se résout à l’aide de jet de dé sous des compétences définit par des
pourcentages. Chaque compétence entre dans une catégorie et chaque catégorie
possède une base de pourcentage qui est calculé à partir des caractéristiques
du personnage.
Les
caractéristiques en elle-même se divisent en deux groupes, physiques et
mentales.
Les caracs
physique seront souvent largement au dessus de la moyenne humaine. Un humain va
de 3 à 18 avec une moyenne à 10 tandis qu’une puissance débutante aura
rapidement entre 30 et 40 minimum.
Les caracs
mentales s’étendent sur la même plage pour les humains (3 à 18). Les puissances
pourront dépasser le maximum de 18 mais elles commencent à des niveaux beaucoup
plus proches de l’humain moyen.
En effet, les
puissances que l’on joue sont physiquement supérieur mais mentalement dans la
moyenne, ce qui fait d’elles des personnages avec des faiblesses et des travers
humain mais avec suffisamment de puissance dans le poing pour déclarer une
guerre nucléaire en slip.
Là
où ça se complique c’est pour les combats. Il faut gérer en parallèle sa
réserve de puissance, ses points de pouvoirs, ses actions, ses attaques, ses
défenses, ses armures, ses champs, ses terrains et tous les autres détails
présents durant un affrontement. Au début c’est simple mais ça se complique
avec le temps et la multiplicité des choix.
Les
combats dans LMF ont une particularité qui leur donne toute leur saveur. Les
puissances frappent très fort, esquivent bien et peuvent faire de bonnes
armures mais en général elles ont un nombre de point de vie relativement faible
par rapport à la puissance des attaques. En conséquence, le moindre qui porte
vraiment est en général suffisant pour être mis hors de combat.
Un
combat dans LMF est un échange d’attaque et de défense entre plusieurs
personnages qui se termine en général avec le premier qui se retrouve dans une
situation ou il ne peut ni esquiver ni absorber les dégâts d’une attaque. Cela
donne des combats très stratégique ou chaque point doit être investit avec
justesse et où l’éjaculation précoce de puissance est le fléau des joueurs
novices.
Mais
bon, on parle du système et des règles mais qu’en est-il pour l’univers ?
Eh
bien, l’univers est multiple et non définie. L’action se déroule dans un multivers
ou tout est possible. J’y ai fait de la science fiction, du contemporain, du médiéval
fantastique et encore plein d’autres choses. Je pense qu’il y a un univers
précis qui existe mais je ne le connais pas et je continue à jouer dans la
version que je connais.
Mais
au delà d’un univers bien défini, il existe quand même une patte LMF, une
ambiance. Elle se rapproche un peu de manga de type Shonen ou Seinen avec des
personnages hauts en couleurs tous plus forts les uns que les autres que les
personnages affrontent tour à tour avec pour but de sauver le monde. C’est d’autant
plus vrai qu’il n’y a pas de progression par l’expérience mais par l’entrainement.
Nous nous sommes très souvent retrouvés face à un adversaire supérieur en
puissance. Il nous a alors fallut trouver un maître et partir s’entrainer avant
de revenir encore plus fort pour botter le cul du méchant.
Il
y a aussi dans LMF une ambiance un peu folle provenant directement du fait que
nos puissances sont capables d’accomplir l’impossible.
Voici quelques
exemples qui m’ont marqué :
Les joueurs
sont coincés sur une lune… et bien ils vont faire dévier l’orbite de la lune
dans le but que son atmosphère croise
celle de la planète et ainsi passer en deltaplane de l’une à l’autre.
Un
joueur ne peut suivre le reste du groupe pour aller sur une Ile car il ne vole
pas. Il invoque son pouvoir du zéro absolu pour créer un pont de glace à
travers les eaux déchainées.
Deux
joueurs creusent une montagne à main nue pendant un an pour trouver une tonne d’or
tandis qu’un autre répare une sorte de porte de étoile sans aucun outils…
Légendes
des mythes futures est un jeu que j’apprécie particulièrement mais il a les
défauts de ses qualités. Son système de combat complexe va en rebuter plus d’un
qui ont déjà du mal avec des systèmes plus simple. Son univers pas vraiment
défini inquiète les mj qui ne savent pas forcement quoi faire. Et pour finir le
plaisir de la découverte des différents niveaux de pouvoirs ne se produit qu’une
fois.