jeudi 27 mars 2008

L'avenement - Chapitre 9

Chapitre 9 :

Mercenaires de l’ombre


Knives avait chevauché presque toute une journée et c’est fourbu et au crépuscule qu’il arriva aux portes de Tinarg la grande. Tinarg fut longtemps la capitale du domaine du Hierarke mais un jour il avait recentré son pouvoir dans une autre ville, Gantror, où il fit ses premières armes d’après certaines rumeurs. Gantror était devenue une des plus grandes villes existante sous le règne du Hierarke mais après sa disparition, la ville tomba doucement en déliquescence et ce n’est plus désormais qu’une ville fantôme en ruine. Knives connaissait parfaitement les raisons de la chute de Gantror. D’une part, parce qu’il y vivait et qu’il pouvait voir chaque jour le mal qui rongeait cette ville et d’autre part, parce qu’il savait que c’était son maître le responsable.

Tinarg était resté une grande ville et était retombé dans la main de la noblesse depuis plus d’un siècle et demi. Cependant, malgré des apparences très fastueuses et une haute noblesse très digne vivant dans les plus belles résidences de la ville, Tinarg survivait uniquement grâce à l’exploitation des classes travailleuses et à l’entretien d’un énorme gouffre social. Autour de la haute ville se massait le petit peuple, dont l’attention était détournée des nobles par moult maisons de passes, de jeux et autres loisirs financé par les même nobles. Une des leçons qu’avait retenu la noblesse tinargaise du règne de Hierarke était qu’il fallait détourner l’attention du pouvoir pour pouvoir l’exercer sans soucis.

Knives, qui d’un simple sort d’illusion avait transformé son effrayant destrier en simple cheval, parcourait lentement les ruelles crasseuses de la basse ville. Les sabots de sa monture s’enfonçaient dans la fange omniprésente dont la puanteur emplissait l’air. Knives devait à chaque instant retenir sa monture d’essayer de dévorer un des nombreux rats qui grouillait un peu partout au milieu des gens du petit peuple qui essayaient d’oublier leur triste vie dans ce monde sale et gris. La pauvreté et la saleté ambiante n’affectaient pas du tout l’humeur de Knives. C’est donc avec un sourire froid et meurtrier qu’il se mit en quête de la taverne la plus lugubre et la plus apte à le fournir en mercenaires sans foi ni loi. Il finit par s’arrêter devant une taverne qui lui semblait parfaitement convenir. Ce bâtiment bas, construit en pierre jouxtait un cimetière et portait le nom d’Après-Vie. Knives, en bon nécromancien, appréciât l’ironie du nom de la taverne et décida qu’elle serait parfaite. Il mit pied à terre et attacha sa monture sans plus de précaution déclarant que si elle venait à dévorer un passant ou deux cela serait considérer comme un acte de salubrité publique. Avant de rentrer dans la taverne, Knives prit une poignée d’osselets d’une de ses poches et les jeta sur le sol à côté de lui. L’enchantement qu’ils contenaient se libéra et quatre formes entièrement drapées de noirs sortirent du sol et virent se placer silencieusement à ses côtés. Knives eut un sourire mauvais et pénétra dans la taverne suivit de sa lugubre escorte.

Une puissante odeur de sueur et de moisissure l’assaillit à peine eut il posé un pied dans la taverne. La salle principale était sombre et moite, remplit de l’aigreur et de la tristesse des personnes présentes. Quelques flambeaux accrochés au mur éclairaient faiblement la salle enfumée. Les bruits de conversation et de choppes frappant des tables étaient la seul musique à s’élever de l’endroit. Knives observa la population présente dans la salle et fut grandement déçu. Ce n’était que des brigands et marauds, trop jeunes ou trop âgés, et pour la plupart bien trop imbibé d’alcool. Il remarqua aussi un groupe d’aventurier ou deux et quelques entraîneuses défraîchies. Rien qui répondait à ses besoins. La seule personne qui attira son attention était un homme de forte carrure, le crâne rasé qui discuté tranquillement avec le tavernier. Il attirait son attention pour la simple raison que cet homme vêtu comme un simple voyageur était en train de boire un grand verre de lait en parlant avec un homme qui devait avoir un ours dans sa famille et que pourtant il semblait être la personne la plus à l’aise et la mieux à sa place de toute l’assistance.

Knives fit quelques pas dans la taverne, quatre ombres à ses talons. Les regards se dirigèrent vers lui. Nombreux furent ceux qui faillirent dire à ce blond bambin de retourner dans les jupes de sa mère mais les quatre formes drapées de noir et le regard de Knives les en dissuadèrent vite. Knives s’approcha de l’homme au crâne rasé qui se retourna vers lui avant qu’il ait dit un seul mot un sourire accueillant aux lèvres. Knives marqua une pause, un peu surpris, et fixa l’homme droit dans les yeux, des yeux d’un bleu acier plein d’assurance et de volonté. Pendant un instant, Knives vit ce qui se trouvait derrière se regard et il en fut presque effrayé. Il avait pendant un instant entraperçut un mal d’une insondable noirceur mêlé à une incroyable tristesse. Cet homme devenait de plus en plus intéressant aux yeux de Knives. Knives adopta une attitude respectueuse mais ferme pour montrer qu’il avait comprit à qui il avait à faire mais qu’il n’était pas la pour simplement bavarder. Knives s’apprêtait à prendre la parole quand l’homme le prit d’avance et s’adressa à lui d’une voix grave et chaleureuse :


  • Qu’est ce que tu bois mon garçon ?

  • Euh… De l’hydromel, répondit un peu surpris Knives, s’il vous plait.

  • Tu as entendus Gunthar ! De l’hydromel et tu me remet la même chose pour moi, cria l’homme au tavernier puis s’adressant de nouveau à Knives, Bienvenue à l’Après-Vie jeune homme, je m’appelle Gustave, je peux t’aider ?

  • Enchanté Gustave, je me nomme Knives et vous pouvez en effet peut être m’aider.

  • Knives, c’est un nom qui ne manque pas de tranchant. Mais dis moi plutôt ce qui t’amène par ici ?

  • Disons que je chercher des hommes pour une mission.

  • Et bien tu es servi ! répondit joyeusement Gustave en embrassant la salle d’un grand geste, voilà un pièce remplit de personnes qui seraient prêt à vendre leurs mère pour une poignée de pièce d’or.

  • Ce n’est pas de seconds couteaux dont j’ai besoin mais de guerriers aguerris, cracha dédaigneusement Knives sachant pertinemment que toute la salle pouvait l’entendre, c’est de gens comme vous dont j’ai besoin.

  • Je vois, acquiesça doucement Gustave, ce n’est donc pas un petit travail.

  • Non, en effet c’est une mission très périlleuse et je n’assure pas la survie de tout le monde mais la récompense sera à la hauteur du risque encourut.

  • Intéressant, et pourquoi est ce que les personnes ici présente ne conviendrait pas ?

  • Parce que le sujet de la mission en mange trois douzaines à chaque petit déjeuner des gens comme ça. J’ai besoin de personne capable soit de survivre plusieurs minutes face à lui ou bien suffisamment subtil pour l’approcher et le frapper dans le dos.

  • Ca à l’air de vraiment être un très gros morceau que tu chasses.

  • Plus gros que tout ce que vous pouvez imaginer, un morceau de choix pour tout chasseur.

  • Et tu es sur que ce n’est pas plutôt lui le chasseur.

  • Non, il est désarmé en ce moment, il est donc vulnérable.

  • Je vois… Je pense que tu devrait pouvoir trouvé dans l’autre salle ce que tu cherches.

  • Quelle autre salle ? demanda Knives un peu impatient.

  • Cette salle, dit simplement Gustave en indiquant une porte dans le coin de la salle, elle mène à la seconde des trois salle de l’Après-Vie, mais il faut être courageux pour y aller et ensuite il y a la troisième salle, mais là il faut être fou pour vouloir y aller. Cependant, je connais deux personnes qui correspondent parfaitement à l’emploi que tu me décris, deux personnes que j’ai personnellement entraînées mais qui malheureusement se trouvent toutes les deux dans la troisième salle.

  • Bien, je vais y aller alors dans cette ‘troisième’ salle et je vais les trouver et les ramener.

  • Je te souhaite bon courage, répondit Gustave dans un sourire, je t’attend ici avec ton hydromel.

  • A très bientôt, répondit Knives bouillant d’impatience à relever ce défi.


Knives se dirigea vers la seconde salle d’un pas rapide et sur de lui. Il franchit la porte et s’arrêta net. C’était comme s’il avait changé de taverne, de ville, voir de monde. Ici l’air était sec et charriait l’odeur de la mort et du sang. Cette salle, plus petite que la précédente, était illuminée par des torches projetant de la lumière rougeâtre sur les murs. Les personnes ici présentes discutaient à voie basse. Toutes ces personnes avaient l’allure de tueurs endurcis, d’assassin obéissant à une loi implicite, si tu respectes les règles, tu vis sinon tu meurs. Knives pouvait voir que certain n’avait pas dut les respecter et que maintenant ils gisaient sur leurs table en se vidant de leur sang. Loin d’être impressionné, il se demanda tout de même ce que pouvait bien cacher cette troisième salle à la vue de la seconde. Knives traversa sans arrêt la seconde et entreprit la descente de l’escalier qui menait à la troisième salle. Une odeur aigre remonta à ses narines tandis qu’il descendait les marches suivit de près par sa garde. Il arrive dans une salle aux reflets verts qui ne devaient pas être souvent nettoyé. Knives observa rapidement les personnes présentes et compris ce qu’avait voulut dire Gustave. En effet, il fallait être fou pour venir ici, pour pouvoir supporter et accepter de voir une personne se faire dévorer vivant par deux femmes bardées de lames, de voir des guerriers sanguinaires boirent à même le crâne de leur dernières victimes à peine nettoyé et tout autant de détail sordide qui aurait fait rebroussé chemin au plus faible. Un guerrier elfe vêtu de cuir à la moitié du visage ravagé était en train d’observer Knives avec un air concupiscent. L’elfe fit un signe à un de ses acolytes, un homme taillé dans la masse portant une lourde hache à la ceinture. Celui-ci se leva et s’approcha de Knives un air mauvais et s’addressa à lui d’une voix rauque :


  • Hey mon mignon, le patron voudrait te parler et faire connaissance avec toi. Tu as à l’air nouveau, il voudrait te montrer quelques trucs du coin.

  • Je ne suis pas là pour ça.

  • C’est pas de l’avis de mon patron, dit l’homme une main sur le manche de sa hache.

  • Laisse moi, répondit fermement Knives.

  • Tu viens avec moi ! dit l’homme tout en posant une grosse main velue sur l’épaule de Knives.

Une des formes en noir esquissa un mouvement rapide. L’homme sentit une douleur à l’avant bras et vit doucement son bras se détacher de son corps et tomber au sol. Il voulut sortir sa hache pour frapper la forme mais à peine eut il le temps de bouger qu’une autre forme vint se placer derrière lui et l’enserra dans ses bras toujours enveloppé de noir. L’homme se mit à pousser des hurlements de douleurs tandis que l’elfe l’observait en riant doucement. Du sang goûtait du corps de l’homme et formait une flaque luisante à ses pieds. Puis la forme le lâcha et il s’effondra sur le sol, mort, les côtes soigneusement extirpées par le dos. L’elfe ayant fini d’apprécier le spectacle voulut se lever pour aller punir l’impoli mais à ce même instant Knives tandis la main vers lui et une main fantomatique enserra la gorge de l’elfe. Knives avança vers lui observant l’elfe dont le visage blêmissait à chaque instant. Une fois devant leur table, Knives s’adressa à lui et son dernier acolyte, un petit gens rondouillard et aux cheveux rares.


  • Bien maintenant que les présentations sont faites, je me permets de faire une offre. Travail pour moi ou meurs. Si tu survis à la mission tu seras payé sinon tu auras vécu quelques jours de plus. Qu’en dis tu ?

  • Va te faire voir ! , réussit il difficilement à articuler puis sentant les doigts glacés se renfermer encore plus sur sa gorge il réussit à dire dans un souffle, d’accord.

  • Très bien, tu n’es pas si obtus que je le pensais, dit Knives dédaigneusement tout en faisant disparaître la main fantômatique.

  • Que veux tu de moi ? demanda l’elfe avec une voix encore affaiblit.

  • Je veux que vous m’aidiez à tuer quelqu’un, répondit simplement Knives.

  • Tu n’as pas l’air d’avoir besoin d’aide pour faire ça.

  • Certes, mais cette personne est particulière et mes acolytes ne peuvent pas grand chose contre lui à part peut être l’échauffer.

  • Très bien, on marche, je suis Kaliva et lui, c’est Simon.

  • Et que savez vous faire ?

  • Je suis Kaliva le danseur de la mort, mercenaire et magicien.

  • Moi je suis Simon, tout court, reconnaissance, logistique, observation, interprétation, dit le semi-homme, et aussi un peu voleur pour survivre.

  • Vous me serait utile, mais je suis venue chercher deux personnes que l’on m’a conseillées ici.

  • Qui ça ? , demanda Kaliva.

  • Vous verrez, maintenant taisez vous !


Kaliva se renfrogna dans son coin et Simon reprit la lecture d’un de ses livres tandis que Knives observait toutes les personnes présentes. Il cherchait la marque de l’entraînement de Gustave. Il trouva assez rapidement le premier. Un homme d’une trentaine d’année, torse nue, la moitié du corps recouvert de tatouages noirs, une énorme épée posée à ses côtés et surtout la même flamme que Gustave dans le regard. Knives mit plus de temps à trouver le second et fut très surpris de découvrir qu’il s’agissait d’une femme. Il l’avait d’abord prise pour une catin comme les autres puis il se rendit compte que dans ses gestes et son attitude il y avait autre chose. Cette superbe femme rousse était à une grande table de barbares fêtant une quelconque victoire en compagnie de femmes. Il comprit soudainement ce qu’elle était en train de faire et le sens de ces gestes anormaux. Elle était en train de placer un peu de poison dans chaque coupes et récipients, sans que personne ne s’en rende compte. Knives remercia une fois de plus son sens peu commun de l’observation. Il observa ce petit manège pendant un petit moment tout en gardant un œil sur le guerrier tatoué. Puis petit à petit, à quelques instants d’écarts chaque convive de la table des barbares s’effondra de l’écume à la bouche. Elle avait calculé des doses de poisons adaptés à chaque convive pour qu’ils tombent tous en même temps. Elle regarda la table désormais silencieuse avec un sourire et ce tourna vers le guerrier tatoué. Elle fit un clin d’œil et s’approcha de lui la main tendue et lui dit d’une voix suave :


  • Je crois que j’ai gagné notre petit pari. Je les ais tous tué et sans violence et sans qu’ils ne s’en rendent compte. Donne moi mon gain !

  • Non, tu n’as pas gagné, répondit laconiquement le guerrier.

  • Et pourquoi ? répondit la femme un peu en colère.

  • Pour ça, dit il en lançant un couteau en direction de la femme.


Le couteau passa juste à côté de son oreille et alla se planter dans la poitrine d’un barbare qui s’apprêtait à frapper la femme dans le dos. Le barbare s’effondra dans un gargouillis et gigota quelques instants au sol avant de mourir. La femme fit une moue boudeuse et fouilla dans ses poches pour extraire une pièce de cuivre qu’elle lança au guerrier. Celui-ci rattrapa la pièce avec un petit rire et invita la femme à s’asseoir à ses côtes.

Knives était sidéré par cette scène. Ils avaient joué la vie d’une vingtaine de personne pour une simple pièce de cuivre, la plus petite monnaie des royaumes. Ils étaient parfaits, Knives se leva et alla à leur table, toujours suivit par ses gardes du corps drapés de noir. Il se planta devant la table du guerrier et de la femme qui l’avait observait s’approcher. Le guerrier avait mis la main sur son énorme épée.


  • Bien le bonsoir, dit Knives d’une voix sur et ferme, j’ai remarqué vos talents et je souhaiterais vous proposer un petit travail.

  • Nous ne faisons pas de ‘petit travail’, répondit froidement la femme.

  • Je n’en doute, excusez cette malencontreuse expression, le travail que je vous propose est loin d’être petit. Je voudrais que vous éliminiez quelqu’un pour moi.

  • Seulement une personne, cela ne vaut pas le coup de se déplacer.

  • Ce n’est pas n’importe qui. A ce jour personne n’a réussit rien qu’à le mettre en difficulté. C’est une proie de choix.

  • Il est si dangereux que ça ? demanda une peu curieuse la femme.

  • Oh oui, et même plus…

  • Je ne me déplacerais que pour un titan, un dragon, un démon ou le Hierarke en personne ! coupa fermement le guerrier.

  • Je crois que cela va t’intéresser alors, répondit Knives en souriant, la personne que nous allons chasser est dans ta liste.

  • Vraiment ? demanda le guerrier aussi curieux qu’excité.

  • Oui, il est revenu parmi nous depuis peu et je ne veux pour rien au monde qu’il reste parmi nous.

  • Nous acceptons alors, dit simplement la jeune femme, et nous le ferons pour rien, cette épreuve est déjà suffisamment gratifiante.

  • Bien, dit Knives, alors ne perdons pas de temps, en route.


Knives s’éloigna de la table et retourna à celle de Kaliva. Il lui fit un signe de la tête et Kaliva se leva un peu à contre cœur suivit de Simon. Le petit groupe quitta cette lugubre salle. Ils remontèrent vite dans la seconde pièce, Kaliva s’adressa alors au guerrier :


  • Dis moi mon grand, comment on se sert d’une pelle à tarte comme la tienne ? fit il en désignant l’épée surdimensionnée du guerrier.

  • Je vais te montrer, regarde bien, répondit le guerrier.


Le guerrier saisit le pommeau de son arme accroché dans son dos. Il regarda Kaliva droit dans les yeux puis d’un mouvement vif il sortit son épée et fit un grand mouvement circulaire. Le vent siffla au passage de son épée et elle ralentit à peine lorsque rencontra un homme assis à une table. Elle trancha la chair et les os sans soucis, coupant proprement l’homme en deux au niveau du torse. Le guerrier banda les muscles de son bras pour arrêter la course de l’arme puis il saisit le pommeau à deux mains et frappa un puissant coup de taille vertical coupant en deux l’autre occupant de la table. Le silence se fit dans la salle puis les discussions reprirent comme si rien ne s’était passé.


  • Iwy arrête ! ordonna sèchement la femme rousse au guerrier, pas ici !

  • D’accord, je voulais juste m’amuser…

  • Impressionnant, commenta simplement Kaliva, et comment se nomme donc un si puissant guerrier.

  • Je suis Iwy Dannafe et elle c’est Cyanure.

  • Enchanté, répondit Kaliva en tendant la main, je me nomme Kaliva. Je crois que nous allons faire un bout de route ensemble…


Puis il s’arrêta soudainement dans sa phrase les yeux écarquillés. Un filet de sang coula par la commissure de ses lèvres et une voix grave se fit entendre de derrière Kaliva.


  • Ou pas… Je crains que tu ne fasse plus partie d’aucun voyage, charogne.


Un homme encore plus grand qu’Iwy et plus musclé se tenait juste derrière Kaliva, la main sur la poignée de sa dague plantée dans le dos de Kaliva. Iwy saisit son épée et dans un mouvement fulgurant la plaça sous la gorge de l’homme.


  • Qui es tu ?

  • Je suis Le Chasseur, et je pense que vous aurez plus besoin de moi que lui.

  • Et qu’est ce qui te fait dire ça ?

  • C’est très simple. Tu vois les cicatrices de Kaliva et bien c’est moi le responsable. Il m’a échappé une fois mais je retrouve toujours mes proies.

  • Très bien messieurs, intervint Knives, vous êtes le bienvenu Chasseur, maintenant partons nous n’avons plus de temps à perdre.


Ils retournèrent dans la première pièce et Knives vit à sa grande déception que Gustave était partie. Cyanure remarqua que Knives semblait chercher quelqu’un et s’approcha de lui et tout en le prenant par le bras s’adressa à lui.

  • Vous cherchez quelqu’un ?

  • Oui, une autre recrue potentielle qui m’avait conseillé vos services, un certain Gustave, il vous a même formé non ?

  • Si, en effet, alors c’est Gustave qui vous a mis sur notre route. Alors cela confirme que nous avons fait un bon choix en vous suivant.

Ils sortirent de la taverne et tandis qu’il s’éloignait, Knives fit un signe à ses gardes du corps. Ceux-ci, retournèrent dans la taverne et commencèrent à massacrer tous les personnes à l’intérieur : pas de témoin donc personne pour mettre la cible au courant.

mercredi 19 mars 2008

L'avenement - Chapitre 8

Chapitre 8 :

Un matin de course


Le soleil filtrait par la fenêtre et venait éclairer légèrement la chambre. Thsczyikhaar était assis dans son lit. Il était réveillé depuis longtemps mais il ne voulait pas bouger pour ne pas gêner la petite elfe. Il l’observait dormir tout en se repassant de vieux souvenirs en mémoire. Sarah était très belle et il était déjà évident qu’elle serait une très belle femme dans quelques années. Son visage était fin, allongé et légèrement triangulaire. Des cheveux d’or lui coulaient sur les épaules et un superbe regard d’un vert émeraude apportait une touche de plus à ce visage. Comme tout elfe, elle avait cette grâce naturelle si envoûtante mais elle n’avait pas la touche d’arrogance habituelle aux elfes. Au contraire, elle était pleine d’innocence et de bonté. En d’autre temps, Thsczyikhaar l’aurait considéré faible et l’aurait abandonné mais il avait besoin de compagnie et cette jeune elfe lui plaisait. Et elle lui rappelait sa fille perdue.

Sarah s’agita un peu et ouvrit ses deux grands yeux auscultant la pièce un peu inquiète puis elle vit Thsczyikhaar et son visage s’illumina alors d’un grand sourire :

  • Bonjour tonton TTH, tu as bien dormi ? demanda t elle d’une voix encore un peu endormie

  • Très bien et toi ?

  • Très bien aussi, ça faisait longtemps que je n’avais pas dormi dans un lit aussi douillet.


Elle se leva d’un bond et à la manière d’un petit chat, elle s’étira de tout son long. Thsczyikhaar l’observa avec un petit sourire. Il se leva aussi et entreprit de s’habiller. Il entendit un faible grattement à la porte et reconnut le signal convenu avec ses petits protégés.


  • Assied toi à table Sarah, le petit déjeuner arrive.

  • D’accord tonton, dit elle en souriant avant de s’asseoir sur la chaise en bois devant la table encore vierge.


D’un petit geste de la main Thsczyikhaar fit s’ouvrir la porte et un plateau entra dans la pièce comme s’il était en train de léviter. Sarah regarda le plateau avec de grands yeux puis elle remarqua des petites formes colorées sous le plateau. Elle vit une multitude de papillons multicolores en train de porter le plateau. Elle fixa le plateau qui se dirigeait vers elle et quand celui-ci fut à côté de la table, un groupe de papillon se détacha et commença à porter le bol, les tartines et tous se qui se trouvait dans le plateau devant Sarah. Elle les regarda faire complètement ébahie si bien qu’elle ne vie pas que pendant ce temps un autre groupe de papillons était entré par la fenêtre avec des fleurs fraîches. Ainsi elle fut très surprise lorsque ceux-ci posèrent les fleurs tout autour d’elle. Elle se mit à rire d’un rire cristallin et observa les papillons continuer leurs danses car une fois qu’ils eurent finit le service, ils se mirent à faire des arabesques dans les airs et autres figures. Puis ils finirent par tous se poser devant le petit déjeuner.

Sarah était aux anges devant ce spectacle, elle se tourna vers Thsczyikhaar avec un grand sourire :


  • Tu élèves vraiment des papillons !!! s’exclama t elle

  • Bien sur, répondit calmement Thsczyikhaar

  • Je ne t’avais pas crut tonton, je croyais que c’était encore une histoire que racontent les grands pour impressionner les enfants. C’est trop joli !

  • Merci ma puce, c’est pour toi qu’ils l’ont fait, ils m’ont dit qu’il te trouvait sympathique.

  • Hi hi ! Ils sont mignons.

  • Je leur dirais.

  • Comment tu fais ?

  • Et bien c’est un mélange entre un peu de magie, du dressage et de l’attention.

  • De l’attention ? demanda Sarah, avec des papillons ? C’est bizarre.

  • C’est vrai, mais une fois que tu sais communiquer avec eux tu apprends vite que se sont des créatures sensibles et qu’en répondant à leurs besoins, certes simples, tu peux t’en faire des amis et ça, c’est très utile pour leur apprendre des tours.

  • Waouh, c’est génial. Ils savent faire quoi comme tours ?

  • Ils peuvent compter, écrire, apporter des choses, choisir des fleurs, danser et pas mal d’autres trucs.

  • Ecrire ? dit Sarah perplexe.

  • Oui, pose leur une question et tu verras... répondit Thsczyikhaar avec un petit sourire en coin.

  • Vraiment ? bon d’accord, puis s’adressant aux papillons, Quel jour sommes nous ?


Les papillons volèrent un petit moment groupé comme s’ils se concertaient avant de répondre puis ils formèrent dans les airs les lettres formant le mot vendredi.


  • Ils sont vraiment fort, s’exclama Sarah, il faut combien de temps pour leur faire faire ça ?

  • Des années, répondit laconiquement Thsczyikhaar.

  • Mais un papillon, ça vit pas des années. Un jour j’ai voulut en garder un mais il est mort au bout de quelques jours.

  • C’est vrai, c’est pour ça que je parle de magie, j’ai allongé leur durée de vie tout en les rendant plus réceptif aux humains.

  • Tu es vraiment très fort, remarqua simplement Sarah.

  • J’ai pris mon temps. Bien maintenant déjeune, on pourra continuer à parler en faisant les courses. Je fais monter de l’eau pour notre toilette.

  • D’accord Tonton, répondit Sarah.


Elle eut un dernier regard pour les papillons puis elle attaqua goulûment son petit déjeuner. Pendant ce temps Thsczyikhaar sortit de la chambre et alla chercher des cuvettes. Tandis que Sarah mangeait, il remplit les cuvettes et les fit chauffer par magie. Il sortit ensuite de son sac divers ustensiles de bain dont un produit qui une fois qu’il l’eut mis dans l’eau fit une mousse douce et épaisse. Sarah dévora l’intégralité de ce qui lui avait été apporté puis elle se leva et trottina jusqu’à Thsczyikhaar. Elle regarda un peu intriguée les deux baignoires mais comprit assez vite leur usage et sembla très intéressée par la mousse. Elle était vraiment très impatiente d’essayer tous ces beaux produits elle qui avait l’habitude de se laver avec un seau d’eau froide et un vieux gant mité. Elle voulut commencer à se déshabiller mais Thsczyikhaar ne semblait pas faire mine de quitter la pièce. Elle le fixa du regard le plus dur que pouvait donner ses grands yeux verts et lui dit :


  • J’espère que tu ne comptes pas qu’on se lave dans la même pièce.

  • Euh non bien sur, répondit Thsczyikhaar surpris, je vais à côté.


Thsczyikhaar s’approcha d’une des deux baignoires, la souleva et l’emmena dans la pièce d’à coté puis il ferma la porte. Sarah le regarda faire ébahie. Elle savait qu’une cuvette comme cela devait être très lourde et encore plus remplie d’eau. Elle essaya rien que de pousser la sienne et elle ne put la faire bouger d’un millimètre. Elle resta un instant bouche bée puis son attention retourna sur le bain. Elle se déshabilla et commença sa toilette.

Dans l’autre pièce, Thsczyikhaar fit de même et prit un bain rapide. Il ne voulait pas perdre trop de temps. Il en profita pour reprendre sa vraie apparence pour quelques instants. Quand il eut finit, il voulut aller voir Sarah mais quand il entendit qu’elle était encore dans l’eau, il s’abstint et alla plutôt s’asseoir dans un fauteuil. Il attendit patiemment que la jeune fille finisse sa toilette ce qui prit un certain temps. Puis Sarah sortit de la pièce et prit une petite pose devant Thsczyikhaar.


  • Alors je suis comment ? demanda t elle.


Thsczyikhaar fut stupéfait. Cette petite elfe, qui hier encore était une petite souillonne vêtue de loque, avait réussit à devenir l’une des plus belles petites filles que Thsczyikhaar n’avait jamais vu.


  • Tu es splendide, dit il simplement.

  • Oh merci, Tonton, répondit elle en se jetant dans ses bras.

  • C’est la vérité. Bon finit les câlins pour le moment, allons vêtir cette belle princesse.

  • Chic, allons y vite Tonton TTH


Sarah quitta la pièce presque en courant tellement elle était pressée d’aller faire du shopping. Thsczyikhaar la regarda partir amusé puis la suivit hors de la chambre en prenant son sac au passage.

Les rues de la ville étaient encore calmes. Les marchands sortaient petit à petit leurs étalages emplissant les artères de la ville de senteurs et de couleurs bigarrées. Sarah s’arrêtait à tous les étalages pour voir les produits proposés, Thsczyikhaar quelques pas en arrière la surveillait du coin de l’œil tout en pensant à ce dont il allait avoir besoin pour faire la route avec une petite fille. Thsczyikhaar commença par acheter un nécessaire de cuisine un peu plus conséquent que le sien car une elfe devait très certainement manger autre chose que de la viande. Il alla ensuite se fournir en épice et condiment. Il fourrait tous ses achats dans son sac qui ne semblait pas s’emplir. Il investit ensuite dans des biscuits de voyage et des fruits séchés, Sarah en profitait à chaque fois pour en prendre un peu ‘histoire de goûter’. Finalement, Thsczyikhaar lui donna quelques piécettes et lui dit d’aller s’acheter des friandises. Sarah partit en sautillant dans la foule naissante et laissa Thsczyikhaar seul à ses achats. Celui-ci alla à divers étales plus étranges et se fournit en ingrédient magique de base. Il alla ensuite acheter une petite hachette, histoire d’avoir une petite arme en cas de pépin. Il partit ensuite à la recherche de Sarah. Il la trouva devant l’étale d’un magasin de vêtement, une poignée de noisette à la main. Thsczyikhaar s’approcha d’elle et lui murmura doucement :


  • Entre, et fait toi plaisir, prend tout ce que tu veux. Je veux que tu sois belle.


D’abord un peu surprise Sarah se retourna puis comprenant ce que venait de lui dire Thsczyikhaar, son visage se fendit d’un grand sourire et elle s’engouffra dans la boutique. Thsczyikhaar entra à sa suite et sortit négligemment sa bourse bien remplit pour signaler au employés qu’il avait les moyens de payer. Sarah, pour la première fois de sa vie, du moins dans ses souvenirs, put choisir ses vêtements. Elle essaya de nombreuses choses parfois avec succès d’autre fois sans. Finalement après moult essayage, elle se décida pour deux ensembles et à la grandes surprises de Thsczyikhaar, ceux-ci était des ensembles de voyages, pratique, discret et solide. Sarah voulut garder une de ses tenues et c’est sans regret qu’elle se débarrassa de sa vieille guenille. Thsczyikhaar régla les commerçants et tandis qu’il emballait les vêtements, il donna à Sarah une poignée de pièce d’or et lui dit d’aller s’acheter ce qu’elle désirait. Elle prit les pièces avec un sourire et partit refaire le tour des boutiques. Thsczyikhaar de son côté alla prendre une robe d’adulte en soie en camaïeux de vert, une robe digne de la noblesse, qui avait beaucoup marqué Sarah, et l’acheta. Il reprit ensuite le chemin de l’auberge, leur point de rendez-vous, en vérifiant qu’il n’avait rien oublié. Un instant il songea à acheter des torches et se souvint que ceux de sa race et les elfes avait comme point commun de très bien voir dans le noir. Il alla donc directement à l’auberge où il allait attendre Sarah.

Pour raccourcir son chemin, Thsczyikhaar passa par des allées entre des maisons, malheureusement, il n’était pas passé inaperçu pendant qu’il avait fait ses achats. Cela faisait déjà quelques minutes qu’un groupe de tire-laine le suivait pour le délester d’une part de ses biens. Il leur semblait que cet homme pas spécialement imposant et sans arme serait une proie facile et qui rapporte. Au détour d’une ruelle, deux personnes masquées se postèrent devant Thsczyikhaar et le menacèrent de leur dague. Thsczyikhaar voulut éviter l’affrontement et fit demi-tour mais il vit qu’il y avait deux autres bandits derrière lui. Il s’arrêtât et observa la scène, il s’était fait encercler et maintenant quatre, non cinq personnes étaient autour de lui. Un des bandits s’approcha et sans un mot indiqua du doigt la bourse et le sac de Thsczyikhaar puis le sol. Au moins le message était clair. Thsczyikhaar se frottant le menton réfléchit un instant puis fit non de la tête tout en fixant le voleur. Il sentait la haine et la colère monter en lui. Les voleurs étaient une engeance qu’il n’avait jamais put supporter. Le bandit hocha de la tête gravement puis fit un petit signe aux deux personnes derrière Thsczyikhaar qui se jetèrent sur lui pour l’immobiliser. La première idée de Thsczyikhaar fut de sortir sa hachette et de les tuer, mais le souvenir de sa fille choquée par sa sauvagerie retint son bras. Il se dit un instant « Et si Sarah me voyait… ». Les voleurs l’attrapèrent par les épaules et le maintinrent fermement. Thsczyikhaar de plus en plus envahit par la colère se décida enfin à agir, il ne les tuerait pas, mais ils s’en souviendraient longtemps. Thsczyikhaar reprit son apparence normale sous les yeux ébahit des voleurs. Ceux qui le tenaient furent soulevés du sol alors qu’il grandissait de presque cinquante centimètres. Le voleur qui se tenait face à Thsczyikhaar s’approcha et sortit sa dague. Il larda le ventre de Thsczyikhaar de coup de dague mais à sa grande surprise, celle-ci glissait sur le ventre du Hierarke ne laissant même pas une estafilade. Il frappa une dernière fois plus fort et bien droit, la dague s’enfonça un peu avant de se briser. A cet instant Thsczyikhaar éclata de rire et comme on se débarrasse d’enfant turbulent, il envoya bouler les deux voleurs accrochés à ses épaules dans la ruelle. Un des voleurs qui était un peu en retrait voulut prendre la fuite. D’un geste fluide, Thsczyikhaar lança sa hachette vers le voleur. Elle vint le frapper juste derrière la tête mais du côté plat de l’arme ce qui assomma le voleur. Dans le même mouvement il se rapprocha du voleur qui avait essayé de le poignarder et d’un grand mouvement du bras l’envoya percuter le mur. Le dernier voleur debout restait immobile, paralysé par la peur. Thsczyikhaar s’approcha doucement de lui, non de elle, remarqua-t-il, en la fixant droit dans les yeux. D’un geste vif, il lui retira son masque. C’était une jeune femme brune d’à peine une vingtaine d’année, ses yeux s’embrumaient de larmes. Thsczyikhaar la fixa comme ça un certain temps puis sans raison apparente, elle s’effondra. Puis Thsczyikhaar partit après avoir récupéré sa hachette. Il avait laissé une surprise au groupe de voleur. Il avait modifié leur esprit pour les rendre incapables de commettre le moindre vol allant jusqu'à leur faire oublier tout leurs talents ainsi que cette rencontre. Ils ne voleraient plus jamais et ils ne seront jamais pourquoi. Cette idée plaisait beaucoup à Thsczyikhaar.

Thsczyikhaar arriva à l’auberge après avoir repris son apparence humaine et alla attendre Sarah dans la salle commune. Il était pensif mais il était fier de lui. Il commanda une pinte d’hydromel pour se rafraîchir et à sa grande surprise, la personne qui vint le servir était la jeune femme de la ruelle. Ainsi, il avait été repéré dans cette auberge. La jeune femme n’eut aucune réaction et fit son travail normalement. Thsczyikhaar dégusta sa pinte un sourire au lèvre.

Sarah revint quelques minutes après que Thsczyikhaar fut arrivé. Elle portait dans le dos un arc court en bandoulière ainsi qu’un carquois rempli de flèches. Thsczyikhaar haussa un sourcil et demanda intrigué à Sarah :


  • Que comptes-tu faire de ça ma puce ?

  • Et bien tonton, je me suis dit que si je voulais arrêter de voler, il faudrait bien que j’apprenne à chasser. Donc je me suis acheté un arc. Répondit Sarah assez fière d’elle.

  • Je vois, c’est une bonne idée et ça tombe bien, je sais un peu tirer à l’arc, je pourrais t’apprendre.

  • C’est chouette tonton… mais tu sais vraiment tout faire ?

  • Non, pas tout, répondit Thsczyikhaar avec un petit sourire, mais je suis un peu touche à tout.

  • Qu’est ce que tu ne sais pas faire par exemple ?

  • Je ne sais pas résister à une charmante personne comme toi par exemple et j’écris très mal.

  • Moi, je ne sais pas écrire du tout, c’est pas mieux.

  • Je peux essayer de t’apprendre ça aussi, faudra que tu me promettes juste de pas copier mon écriture.

  • D’accord, promis tonton, répondit Sarah en riant.

  • Bien maintenant, on va partir, on a du chemin à faire si on veux rattraper Max.

  • On va voyager comment ?

  • A pied, comme hier.

  • Pourquoi on prendrait pas un cheval, on irait plus vite.

  • C’est vrai mais les chevaux ne m’aiment pas donc je préfère me déplacer à pied. Mais ne te fait pas de soucis la route ne te semblera pas longue.

  • Si tu le dis, répondit-elle un fond de doute dans la voix, mais je suis quand même sur qu’on irait plus à cheval.

  • Peut être que oui, peut être que non, répondit Thsczyikhaar d’une voix mystérieuse, allez en avant petite princesse sinon on devra marcher la nuit.

  • D’accord, d’accord.


Ils quittèrent la ville et partirent d’un bon train vers le nord, discrètement Thsczyikhaar fit appel à ses dons et il facilita grandement leur route. Il allégea leurs charges, il aplanit la route, augmenta leur endurance et leur donna plus de volonté. C’est ainsi qu’à un rythme dépassant de loin celui des meilleurs marcheurs, ils quittèrent la ville et commencèrent leur long voyage, main dans la main.

samedi 15 mars 2008

Rapport de Bataille Ork - Tyranides

Petit rappel des faits ici

"Les Orks étaient retranchés dans leur base. Toutes les armes étaient prêtes, tous les Kikoup' pas trop émoussés. Les Gro' Kanon avaient de bonne ligne de vue sur la plaine. Pour une fois les orks restaient sur la défensive. Ça faisait mal à leur instinct mais tous les boyz envoyé hors du camp s'étaient fait becter par les Tyranides. Ils attendaient donc que les gros insectes arrivent pour leur en mettre plein les dents. Ils étaient peut à 1 contre .... plein mais ils s'en fichaient parce que ce sont des Orks qu'ils sont gros, vert et fort. Gortruk grimpa sur une tour pour retrouver Borkbag, le Gros Mek et dernier Boss des Orks du coin. Borkbag était entouré de Snotling qui jouaient avec leurs crottes de nez ou qui se chamaillaient. Il portait négligement sur l'épaule un énorme Shok Attak Gun avec plein de bidules qui tournent, il regarda d'une œil rouge et torve le Nob qui venait le dérangeait :

- K'esse ke tu veu Gortruk ?
- Chef, ça fé un bou de tem k'on atten 'vec les kopain et on s'dit k'on pourré pitètre allé les cherché les zotr' histoir' eud'leur dir' k'sest l'heur de battr'.
- On va les attend'
- Mé Chef on s'ennui et pi vou z'avé dit k'on d'vait pa s'battr' entr' nou.
- Jé fai des kalkul, il fo k'on soit plin si on veut pa tous krever. Tu veu pas krever hein ?
- Bin non, j'veu just' me battr'...
- Alors tu ferm' ta grand' gueule et t'atten kom' tou les boyz sinon j'te met dans eul'tuyo du shok attak.
- Non pas le tuyo chef, Ok on va attend'...

Gortruk descendit du promontoire et alla rejoindre ses boyz. Et ils attendirent, encore et encore...

Et ils attendent toujours..."

Et oui, en fait la partie n'a pas eut lieu, mon adversaire a eut un empêchement. Donc mes Orks attendent toujours de se faire manger. On verra quand est ce qu'on joue en Avril avec mon pote et si on fait la même partie...

Suspens...

Mes orks mourront t ils de vieillerie ou digéré par les sucs gastriques d'êtres extra galactique ?

Silence sur 3 semaines --- Sort de niveau 4

Après un certain temps de silence voici enfin autre chose que mes publications du mercredi. Comme je m'en étais douté ne plus pouvoir publié mes articles au boulot me gène un peu dans ma production. Avant je me prenais un sandwich que je mangeais en écrivant mon article puis en le publiant dans la foulée maintenant je peux toujours écrire l'article mais arrivé chez moi j'oublie une fois sur deux de le publier ou alors j'ai envie de le reprendre voir je l'oublie à mon boulot (je tape mes articles sous Word). Bref j'ai bien une demi douzaine d'article qui attendent sagement d'être publié. Mais bon comme je pense que vous vous en foutez de ma vie et que ce que vous voulez c'est du contenu voici ce qui vous attend sous peu (enfin j'espère).

  • Le rapport de bataille Ork - Tyranides
  • Un article de vocabulaire jdresque
  • Une série d'articles sur un scénario de Vampire Requiem que j'ai masterisé.
  • Du background pour un régiment de la garde impérial pour W40k.
  • La suite de l'avènement.
Ensuite pour faire un petit bilan, je remercie les 17 personnes qui ont voté et je prend en note leurs envie (plus de 40k, plus de jdr, plus de photo et plus de tag à la con). Je remettrai d'autres sondages à l'occasion si ça me semble pertinent. J'invite les deux personnes qui ont voté "plus d'autre chose qui est pas sur le blog" à me dire en commentaire ce qu'ils aimeraient.

Ensuite bonne nouvelle, j'ai repris l'écriture de l'avènement et j'ai presque fini le chapitre 11. J'espère que ce sera un déclic et que la suite ira d'elle même... wait and see comme disent les britons.

Voilà j'ai fini le tour des dernières news et j'espère vous apportez plus de contenu dans les jours qui viennent.

mercredi 12 mars 2008

L'avenement - Chapitre 7

Chapitre 7 :

Dans l’ombre de la gloire



Un jeune homme blond, vêtu intégralement en noir, descendait d’un pas vif les marches mal éclairées d’un escalier en colimaçon qui s’enfonçait dans les entrailles de la terre. Il atteint finalement un niveau, il ouvrit une lourde porte de chêne et entra dans ce qui semblait être un laboratoire. L’air était lourd de fumée et autres substances inhabituelles. La pièce était un gigantesque capharnaüm, des établis, des parchemins, des fioles et autres objets étaient éparpillés un petit peu partout. Au fond de la pièce un grand brasier crachait flamme et lumière dans la pièce tandis que des alambics gargouillaient sur leur table. Le jeune homme fit quelque pas dans la pièce et se dirigea vers un bureau qui croulait sous des monceaux de parchemins. Derrière lui, dans la pièce se levaient petit à petit des formes humanoïdes, des squelettes humains. Les morts vivants firent un cercle autour du jeune homme et patientèrent. Le jeune homme fouilla un moment dans les parchemins avant de finir par en extraire un, ainsi qu’une amulette. Il semblait très excité, presque fébrile. Il donna d’une voix sèche mais encore marqué par la jeunesse des ordres aux morts vivants. Ceux-ci s’ébranlèrent dans un cliquettement d’os et accomplirent leur devoir. Ils rassemblèrent plusieurs objets sur une table en bois. Le jeune s’installa en face de ses objets et commença par remplir une coupe en argent avec plusieurs liquides étranges. Il rajouta ensuite d’autres éléments prit dans différents bocaux. Quand il sembla enfin satisfait par l’immonde mixture, il se mit à incanter d’une voix douce et mélodieuse à un tempo lent. Son incantation résonna dans l’atelier tel un requiem. La température baissa de quelques degrés. Il finit par s’ouvrir un doigt et versa une goutte de sang dans la coupe. Il plongea ensuite l’amulette dans la coupe et instantanément un gros nuage de fumée s’en échappa mais au lieu de se dissiper dans l’air, il resta au dessus de la coupe s’épaississant de plus en plus. Le nuage gardait une forme parfaitement sphérique et bientôt en son centre apparut un motif. Au début on ne faisait pas vraiment la distinction entre le motif et le nuage mais rapidement le jeune homme put distinguer les pavés d’une pièce qui lui était familière. Il s’agenouilla et baissa les yeux et resta comme ça un moment quand soudain une voix sépulcrale résonna à ses oreilles :


  • Que veux tu ? Pourquoi me déranges tu ?

  • Maître, j’ai des nouvelles qui pourraient grandement vous intéresser. Le Hierarke marche de nouveau parmi les mortels.

  • Je le savais déjà, Sir Knives, j’ai sentit Sa puissance quand il revint dans ce monde, répondit la voix d’un ton presque dédaigneux.

  • Mais savez vous qu’Il est séparé de son trident en ce moment ?

  • … Non… Je ne le savais pas… Dites m’en plus Sir Knives, dit la voix intriguée.

  • Voilà maître, il semblerait qu’entre sa réincarnation et son éveil, un voleur lui ait subtilisé le trident.

  • Très intéressant, continuez…

  • Pour le moment, il n’a toujours pas retrouvé son trident et il semble ne pas avoir pris la bonne piste. Par contre pour ma part je sais où se trouve le trident et j’ai déjà envoyé des hommes à sa recherche.

  • Toute mes félicitations, Sir Knives, vous avez accomplit votre devoir à la perfection, je suis heureux de vous avoir enseigné mon art. Relèvez vous, je vous prit.


Knives se redressa et regarda dans la sphère de fumée. Il y distinguait la salle du trône de son maître et au centre de celle-ci, siégeant sur un trône d’os, se trouvait son maître. La grande forme émaciée vêtue d’une toge noire rehaussée de motif en argent se tenait droite sur le trône. Son visage était masqué par la capuche de sa toge, seuls ses deux yeux rougeoyant ressortaient et fixaient intensément Knives. Une main cadavérique était posée sur l’accoudoir du trône et ses longs doigts noueux tapotaient doucement l’accoudoir.


  • Maintenant, écoutez moi attentivement Sir Knives, dit lentement la créature encapuchonnée.

  • Oui maître, répondit Knives dévotement.

  • Le Hierarke ne peut continuer à exister. Comme vous le savez, il a bannit l’ordre de la nécromancie et à rendue son usage illégal. Même maintenant, de longues années après sa mort, j’ai dut vous enseignez clandestinement mon savoir. Cet être est un fléau qui ne respecte rien. Dès que votre formation a été terminée, je vous aie chargé d’enquêter sur lui. Et vous avez obtenu de brillants résultats. Vous êtes certainement la personne qui connaît le mieux cet être après moi. Cependant, il vous reste encore beaucoup à apprendre. Vous savez par exemple que sans Son trident Sa puissance s’amoindrit mais vous ne savez pas dans quelle mesure. Et bien sachez Sir Knives que sans Son trident Il redevient mortel, Il perd une part des bénéfices des âmes qu’Il a absorbé par le passé en bref, Il revient à notre porté. Si je vous ait demandé de faire ce travail c’est dans un but bien précis. Je savais qu’un jour Il reviendrait, alors j’ai formé une jeune personne à mon art pour qu’il puisse devenir mon agent et subtiliser le précieux trident. Ainsi il aurait été possible d’assassiner ce monstre. Mais une part du travail a déjà été accomplie et maintenant il ne nous reste plus qu’à l’empêcher de remettre la main sur le trident et à l’éliminer.

  • Très bien maître, je m’en charge.

  • Du calme Sir Knives, vous ne savez pas encore à qui vous avez à faire. Il reste beaucoup plus puissant que vous, même affaiblit. Je me chargerai de récupérer le trident. Vous irez recruter des mercenaires, trois ou quatre, les plus puissants que vous trouverez et vous vous en servirez pour l’affaiblir, l’user. Pendant ce temps vous l’observerez pour trouver ses faiblesses. Une fois qu’il n’y aura plus de mercenaires, vous le mènerez à moi et alors grâce à son trident, vos informations et nos talents, nous le vaincrons et récupérerons toute sa puissance. Alors la nécromancie pourra de nouveau régner sur ce monde.

  • Oui maître, acquiesça Knives, mais puis je me permettre de vous poser une question ?

  • Oui je vous écoute ?

  • De quel genre de mercenaires ai-je besoin maître ?

  • Et bien je vous conseille un ou deux puissants guerriers capables de résister à ses coups et à l’affaiblir mais suffisamment brutal pour ne pas se rendre compte de leur sacrifice. Ensuite, je prendrais un roublard ou deux qui lui empoisonnerai la vie sans se faire remarquer. Mais oubliez les voleurs, Il les repère facilement.

  • C’est noté maître.

  • Parfait, dit la forme d’un ton sec, et sache que si vous réussissez je vous élèverais au même statut que moi.

  • Ce serait un honneur maître.

  • Laissez moi maintenant, vous avez du travail Sir Knives.

  • Bien maître.


L’image disparut et le nuage se dissipa comme s’il n’avait jamais existé. Knives poussa un léger soupir de contentement. Il allait enfin pouvoir gravir les derniers échelons de la nécromancie. Il ordonna aux squelettes de ranger le laboratoire et il gravit l’escalier en colimaçon en direction de ses appartements. Il avait besoin de préparation avant cette dernière épreuve. Knives ouvrit la porte d’ébène de sa chambre et se dirigea vers une grande armoire. Il prit un justaucorps de cuir noir avec des boutons en argent en forme de crâne et un pantalon de cuir noir. Il se saisit ensuite un grand manteau de cuir noir dans la penderie. Celui-ci avait une grande épaulière en acier sphérique sur l’épaule droite et était pourvu de très nombreuses poches dissimulées à divers endroits. Knives le contempla un moment et se souvint des nombreuses fois où ce vêtement lui avait sauvé la vie. Depuis son premier usage, il l’avait maintes fois amélioré, rajoutant des poches secrètes, des emplacements d’armes, des sortilèges et dernièrement maintes protections magiques. C’était un de ses chefs d’œuvres et il en était très fier. Il se changea rapidement et remplit ses poches d’ingrédients, de dards empoisonnés, de petits objets enchantées et autres ustensiles magiques.

Il passa devant un miroir et prit le temps de s’observer un instant. Ses cheveux blond clair, doux et soyeux, lui encadraient parfaitement le visage ; un visage d’ange, délicat, bien dessiné, sans défaut, avec deux petites fossettes aux coins des joues quand il souriait. Il plongea son regard dans celui de son reflet et fit passer tout un panel d’émotion dans ce regard bleu acier : gentillesse, peine, amour, haine, déception, surprise et repris finalement son regard usuel, un regard froid, sans vie, sans émotion, un regard inhumain et il en sembla très satisfait. Knives sortit de sa tour et alla dans la petite écurie qui jouxtait la tour. A l’intérieur, se trouvait une seule bête : un cheval noir aux yeux de braises. Knives s’approcha de lui et la bête manifesta une vive colère. Ses yeux s’enflammèrent et elle se cabra sur ses pattes postérieures et chercha à frapper violement Knives avec ses quatre pattes antérieures mais elles frappèrent une barrière magique qui les repoussèrent sans difficulté. La bête retomba sur ses pattes et jeta un regard haineux à Knives. Celui-ci esquissa un sourire mauvais et prononça quelques paroles magiques avant d’ouvrir l’enclos. Il pénétra dans l’enclos et repoussa du pied les carcasses des animaux que la bête dévorait quotidiennement. Cet animal était là depuis longtemps et il n’avait réussi à la dresser que par la magie. En dépit de toute sa haine la bête ne put rien faire et se laissa docilement seller. Son regard restait néanmoins insoumis et la tristesse de la captivité se mêlait avec la haine qu’elle ressentait envers son tourmenteur. Knives la mena hors de l’écurie et commença à charger la bête tout en s’assurant qu’elle était sous son contrôle.

Il ne put s’empêcher d’admirer le jeu des muscles sous la peau de l’animal, l’organisation musculaire des six membres tout simplement parfait. C’était grâce à cela que cette bête sortait du rang de créature de foire à celui de véritable exploit. Elle était capable de galoper toute une journée sans signe de fatigue et cela à une vitesse bien supérieure à celle d’un cheval normal. Elle se nourrissait de tout avec une préférence pour tout ce qui se rapproche de la viande et elle était surtout capable de se défendre. Une nuit, il avait oublié de fermer correctement l’enclos et une horde de loup avait pénétré l’écurie. Il avait retrouvé les cadavres des prédateurs à moitié dévorés dans l’écurie et la bête ne semblait même pas avoir été blessé. Malheureusement, elle avait très mauvais caractère et sans enchantements adéquats, elle le dévorerait aussi sûrement qu’elle avait dévorait les loups.

Il finit de préparer ses affaires, pris quelques vivres et monta sur le dos de la créature. Il jeta un œil sur sa tour, une tour de plus de 30 mètres que lui avait donné son maître en même temps que la monture. Il frappa du talon les flancs de la créature qui partit instantanément au galop. Il traversa les ruines de l’ancienne capitale en quelques minutes et quand il quitta la désolation de ces terres, il tourna bride vers la grande ville la plus proche où il savait qu’il pourrait trouvait des mercenaires. Les cheveux dans le vent, il filait à toute vitesse un sourire mauvais sur le visage.

Au même moment, à des kilomètres de là, le maître de Knives observait la même fumée disparaître. Il profitait pleinement de ses quelques instants. Il esquissa même un sourire chose qu’il pensait avoir oublié depuis plus d’un siècle. Son visage peut habitué a ce genre d’exercice émit une protestation et une fissure apparut le long de la joue du maître. Mais celui-ci depuis longtemps insensible à la douleur ne le remarqua même pas. Il était trop heureux. Il allait enfin avoir sa vengeance et si tout se déroulait comme prévu, ce qui, et il en était pleinement conscient, avait peu de chance de se produire, il n’aurait même pas à lever le petit doigt. Il allait même obtenir plus que de la vengeance, il allait aussi obtenir le pouvoir et le retour des mort-vivants sur ce monde. Mais il devait quand même se tenir prêt. Thsczyikhaar l’avait déjà une fois abusé et cela ne devait pas se reproduire. Heureusement, cette fois c’était lui qui avait les cartes en main et il ne se laisserait plus surprendre. Thsczyikhaar était très fort, très intelligent, très puissant, impitoyable, sans sentiment mais il était aussi trop sur de lui et il avait commis l’erreur de mettre son pouvoir dans un objet. Et la chance était que cet objet, le maître l’avait aidé à le concevoir et qu’il en connaissait donc toutes les faiblesses.

Le trident de Thsczyikhaar est une arme d’une incroyable puissance. Il est capable de fendre la roche et le métal sans effort. Il donne à son possesseur de nombreuses protections et autres capacités magiques. Chaque fois qu’une créature meure sous ses coups, le trident donne naissance à une créature immonde mais elle-même très puissante. Sans oublier que outre les blessures qu’il inflige son simple contact est mortel pour la plupart des êtres vivants et qu’il à une fâcheuse tendance à voler les âmes de ses victimes et d’en donner la puissance au porteur du trident. En parlant d’âme, il ne faut pas oublier de citer les trois âmes démoniaques enfermées dans l’arme qui sont source de pouvoir permanent pour celui qui tient cette arme. Malheureusement, il n’y a qu’une personne capable de tenir cette arme sans mourir ou devenir fou. Enfin, c’est ce que toutes les personnes qui connaissent le trident pensent. Le maître sait comment tenir le trident et en tirer du pouvoir. Et surtout il sait comment faire sortir le pouvoir du trident et se l’approprier.

Voilà son objectif : s’approprier le pouvoir du trident. Une fois le pouvoir démoniaque du trident et son pouvoir nécromant fusionné, il serait la créature la plus puissante de la création. Il était impatient de cet instant et savait déjà ce qu’il ferait de son pouvoir. Thsczyikhaar l’avait pris pour un minable nécromancien de seconde zone et l’avait abandonné sitôt son pouvoir acquis mais lui n’avait pas oublié et il préparait son plan depuis de très longues années. Il avait gagné en puissance, avait changé d’état et il avait même appris les talents de son ennemi. Il avait formé ensuite un disciple spécialement pour combattre Thsczyikhaar. Un disciple doué pour la nécromancie, le subterfuge et aussi pour la magie guerrière de Thsczyikhaar et tout cela suivant la méthode de Thsczyikhaar. Méthode qui permet de lancer ses sorts sans paroles, d’une seule main et en portant une armure. Voilà qui serait une leçon pour celui qui se croyait si fort. Thsczyikhaar allait pouvoir contempler ses faiblesses et en mourir. Le maître trouvait cette idée particulièrement cocasse.

Il se leva lentement de son trône et se dirigea vers son laboratoire. Il devait préparer sa défense en cas de petits problèmes dans le plan et connaissant sa proie il lui semblait plus que probable que des petits problèmes se présentent, voir de gros problèmes. Il lui fallait donc mettre en service au plus vite des gardes du corps solides et sacrifiables. Le maître allait avoir du travail aussi mais il espérait bien que ce serait inutile. Il était trop près du but pour se permettre d’être imprudent ou fainéant.

La liche s’engouffra dans son antre et commença les rituels impies qui lui permettraient de ramener des guerriers mort-vivants à son service.

mercredi 5 mars 2008

Deuil dans le monde rôliste

Le 4 Mars 2008 est décédé Gary Gygax, un très grand monsieur du jeu de rôle.

Merci à lui pour tout le travail qu'il a fourni et tous les rêves qu'il nous a permis de faire.

Et bien entendu, une pensée ému pour sa famille et ses amis.

L'avenement - Chapitre 6

Chapitre 6 :

Sur la route



Thsczyikhaar ouvrit un œil dès les premiers rayons du soleil. Il avait dormit toute la journée et presque toute la nuit. Ce n’était pas prudent, il devrait faire plus attention par la suite. Il regarda ensuite l’endroit où avait dormit Sarah et n’y vit plus personne. Ainsi elle était partie.

« Tant mieux, c’est des soucis en moins et puis je ne voyais vraiment pas quoi faire d’une petite elfe perdue ».

Thsczyikhaar s’étira doucement et sentit une petite gêne sur son côté gauche. Il regarda ce que c’était et il vit la jeune elfe pelotonné contre lui. Elle avait dut avoir froid durant la nuit et était venue se coller contre lui. Thsczyikhaar eut un petit sourire et fut presque content finalement de la retrouver là. Il tendit doucement son esprit vers elle et une fois en contact avec celui-ci, il observa les souvenirs de Sarah pour en apprendre plus sur elle. Il vit des orcs brûler et piller la forêt. Il vit ces immondes créatures commettrent des atrocités et massacrer de nombreux elfes. Elle avait donc eut une enfance difficile mais heureusement pour elle, ses souvenirs ne l’avaient pas marqué profondément du fait de son jeune âge.

Sarah finit par se réveiller et fixa un instant Thsczyikhaar de ses grands yeux. Puis elle lui demanda d’une voix un peu endormie :


  • Je pourrais avoir une autre pomme s’il te plait tonton TTH

  • Bien sur, tout ce que tu veux, répondit il.


Il prit une pomme dans son sac qu’il donna à Sarah puis il alla remplirent sa gourde à la source.


  • On va faire quoi aujourd’hui, demanda Sarah, j’ai plus envie de dormir.

  • On va aller te cherche un endroit où t’installer, avec des gens gentils.

  • Mais tu es gentil toi, tonton TTH.

  • Ca se saurait, et puis même, je ne vis pas une vie pour petite fille donc on va te chercher un endroit bien.

  • Si tu veux tonton TTH, je vais encore me retrouver toute seule dit elle d’une petite voix

  • Bien prépare toi, on va bientôt partir, répondit Thsczyikhaar ne voulant pas débattre de si bonne heure.


Il fit son sac et le chargea sur ses épaules et se dirigea vers la sortie du bosquet. Sarah le suivait sans un mot le sentiment qu’elle allait à nouveau être abandonné. Thsczyikhaar avançait à grands pas sans un mot. Ils étaient sortis du bosquet et passaient maintenant à travers des champs de fin de printemps pleins d’odeurs et de couleurs. Sarah essayait de le suivre tant bien que mal mais ses petites jambes avait du mal à suivre ce rythme et en dépit de toute sa meilleure volonté, elle dut au bout d’une heure de se traitement demander grâce.

Elle s’assit sur une pierre au bord du chemin et dit d’une voix pleine de dépit et de franchise :


  • Tu marches trop vite tonton TTH, on n’a même pas le temps de voir le paysage.

Thsczyikhaar se retourna et la fixa durement. Du moins au début, puis il fut attendrit par cette petite mine boudeuse qui voulait juste profiter du voyage. Il alla vers elle et sans un mot l’attrapa. Sarah eut peur un moment de cet homme au visage fermé venant droit vers elle, incapable de bouger elle se laissa attraper. Thsczyikhaar plaça Sarah sur ses épaules et une fois qu’elle fut bien installée, il reprit la route de son pas rapide.


  • Alors, c’est mieux ? Tu arrives à voir le paysage, ça va à ton rythme ? demanda t il avec un ton un peu dur pour bien faire comprendre qu’il ne cèderait pas à tous les caprice s de la jeune fille.

  • Oui, c’est très bien, merci tonton, répondit elle un grand sourire sur le visage, absorbé dans l’observation du paysage et de toutes ses couleurs.

  • Bon tant mieux.

  • Mais ça va toujours un peu trop vite je trouve, ajouta Sarah sur le ton de la plaisanterie.

  • Vraiment et pourtant ça pourrait être pire…


Thsczyikhaar se mit à courir à travers les champs, faisant du tout terrain, n’hésitant pas à faire des bonds un peu plus grands que nécessaire. Et pendant ce temps la petite fille sur ses épaules après un petit moment de peur, riait maintenant aux éclats à chaque bosse et prenaient beaucoup de plaisir à cette chevauchée. Puis après un petit moment Thsczyikhaar reprit un rythme plus normal et ayant aperçus une ferme se dirigea vers elle dans le but de confier la jeune enfant.


- Où va-t-on tonton ? demanda Sarah un peu inquiète.

- Tu vois ce bâtiment, on va là bas, répondit Thsczyikhaar

- Pourquoi faire tonton ? Il est tôt on va pas encore aller dormir ?

- Pour trouver des gens chez qui tu pourras habiter.

- Et tu habiteras avec nous ? demanda t elle la voix pleine d’espoir

- Non, j’ai encore du chemin à faire, ma famille m’attend.

- Ah d’accord, répondit Sarah déçu.


Un silence un peu gênant s’installa et c’est sans un mot que se finit le voyage vers le bâtiment. C’était une ferme avec une grange et un bâtiment unique au toit de chaume. Dans un enclos se trouvait une petite famille de porc et des poules picoraient dans la basse cours.

Thsczyikhaar s’approcha de la porte de la chaumière et y frappa trois coups sec. Une femme d’une trentaine d’année, blonde un foulard autour des cheveux vient lui ouvrir et l’observa un peu surpris d’autant plus en voyant une jeune elfe perché sur ses épaules :


- Bonjour monsieur, que voulez vous ? demanda la femme un peu inquiète.

- Bonjour madame, dit Thsczyikhaar d’un ton très aimable avec un sourire sur le visage, je suis un voyageur et j’ai croisé cette jeune fille sur la route. Elle est abandonnée, elle est toute seule et comme je ne peux m’occuper décemment d’un enfant sur la route je souhaiterais la confier à une honnête famille.

- Mais je ne sais pas si on peut, on a déjà trois enfants et puis c’est une elfe…

- Quel importance de la race, et puis si vous avez déjà trois enfants c’est que vous êtes de bons parents. Sachez que si je vous la laisse, je vous laisserai aussi de quoi subvenir à ses besoins.

- Ce n’est pas que l’argent… Et puis pourquoi vous préoccupez vous tant d’elle ?

- Je ne sais pas, peut être parce qu’elle ressemble à ma fille.

- Laissez moi le temps d’en parler à mon mari, finit par répondre la femme.

- Je n’ai pas beaucoup de temps, je dois reprendre la route, dit Thsczyikhaar en sortant une bourse pleine de sa poche, Gardez la s’il vous plait et au pire confiez la à une autre famille.

- D’accord, je vais le faire, dit la femme après avoir regardé un moment Sarah qui demeurait silencieuse.

- Je vous remercie, dit Thsczyikhaar tout en déposant Sarah sur le sol puis il s’adressa à Sarah, Bien maintenant tu vas être une grande fille, voilà où tu vas habiter avec une nouvelle famille. Sois gentille comme tu l’es tout le temps et tout ira très bien.

- Mais … essaya de dire Sarah.

- Pas de mais qui tienne mademoiselle, fit Thsczyikhaar puis il sortit un lot de pomme et de sandwich de son sac et le lui donna, tiens pour que tu manges le temps que ta nouvelle famille s’habitue à toi.


Sarah prit la nourriture et le fixa un moment, ses yeux se remplissant de larmes avant de dire d’une voix brisé par les sanglots.


- Alors toi aussi tu m’abandonnes.

- Non, je te confie juste à des gens qui sont capable d’élever une petite fille correctement.

- C’est pareil


Thsczyikhaar soupira se redressa et fit demi tour. Il s’apprêtait à partir mais tint ces derniers mots :


- Merci beaucoup Madame, je tacherais de repasser pour prendre des nouvelles, puis s’adressant à Sarah, Au revoir ma puce.


Puis il repartit sur le chemin de ses grandes enjambées, sans un regard en arrière. Il ne voulait pas voir cette petite fille qu’il décevait encore.

« Mon vieux, tu es vraiment pas fait pour être un bon père. Enfin c’est toujours ça de réglé, maintenant je vais pouvoir m’occuper du trident. »

Perdu dans ses pensées, il n’entendit pas les bruits de pas léger qui couraient derrière lui. Soudain il sentit quelqu’un qui lui tirait la manche, il tourna la tête surprise et vit Sarah une pomme dans la main des larmes encore fraîches le long des joues.

- C’est moi qui vient avec toi, dit elle d’une petite voix rageuse.

- Mais pourquoi tu n’es pas bien là bas ?

- Je ne sais pas et je m’en fiche, c’est avec toi que je veux rester, dit elle fermement.

- Mais…

- Et pas de mais qui tienne monsieur tonton, dit elle en le coupant, je sais que ce sera pas parfait, mais de toute façon ça sera toujours mieux qu’avant. Et puis on cherche tout les deux la même choses alors autant rester ensemble on sera plus fort.

- On cherche quoi ? demanda Thsczyikhaar ému et intrigué

- On veut tout les deux rentrer chez nous tonton, et tant que je suis avec toi, je suis un peu chez moi maintenant.


Thsczyikhaar sourit à la jeune fille et lui passa affectueusement la main dans les cheveux.

- Bon d’accord, on marche ensemble Sarah, on va rentrer chez nous, je te le promets.

- Oh merci tonton, fit elle en se serrant contre Thsczyikhaar lui faisant un câlin.

Thsczyikhaar observa la jeune elfe quelques instants puis observa la route. Il ne savait pas du tout où aller et il ne savait pas du tout où il était. Il projeta son esprit à travers l’espace observant et écoutant ce qui se passait aux alentours. A une trentaine de kilomètre, il repéra une ville et pas un village étape comme la dernière fois. Il réajusta son sac et fixant l’horizon il s’adressa à Sarah :


  • Il y a une ville par là bas, on y va, mais on y va à ton rythme, je te suis.

  • D’accord tonton, dit elle avec un grand sourire, c’est loin ?

  • Assez oui, il ne faut pas perdre trop de temps.

  • D’accord, je vais faire de mon mieux.


Et la jeune elfe partit dans la direction qu’indiquait Thsczyikhaar d’un pas vif. Elle réussit à tenir un bon rythme pendant un moment puis elle prit un rythme de marche plus lent. Ils ne parlaient pas beaucoup l’un comme l’autre. Thsczyikhaar était toujours plus ou moins perdu dans ses pensées et Sarah se concentrait pour continuer à marcher et regardait le paysage. C’est la première fois qu’elle pouvait voyager en sécurité. Elle avait vu ce que Thsczyikhaar pouvait faire au village et bien que cela lui fasse un peu peur cela la rassurait aussi. Sarah aurait aimé pouvoir faire ça pour protéger sa famille mais elle était trop petite alors.

Le soleil se faisait de plus en plus bas dans le ciel quand Sarah arriva aux bouts de ses forces. Elle regarda Thsczyikhaar un peu triste et lui dit :

  • Je suis désolé tonton mais je ne peux pas faire un pas de plus, j’ai mal au pied et je suis fatigué.

  • Ce n’est pas grave, tu as déjà beaucoup marché, c’est très bien pour quelqu’un de ton age. Je vais te porter le reste du chemin nous serons bientôt arrivés et nous aurons droit à un lit bien chaud et un bon chocolat pour reprendre des forces, répondit il en lui tendant son outre pour qu’elle boive.

  • Merci tonton fit elle en prenant l’outre.

  • C’est normal.


Il chargea Sarah sur ses épaules et repartit à son rythme de marche habituel soit un rythme bien plus soutenu que le plus aguerris des soldats. Pendant qu’il marchait Sarah lui fit la conversation :


  • Au fait tonton, tu fais quoi comme travail ?

  • Heu…

  • Tu ne sais plus ?

  • Si si, je suis… Magicien éleveur de papillon, voilà c’est ça.

  • Tu élèves des papillons ?

  • Oui.

  • Non je te crois pas, c’est une blague.

  • Je t’assure, fais moi confiance.

  • Montre moi alors.

  • Pas ici, quand on sera arrivé, promis.

  • D’accord. Et sinon j’ai entendus que tu avais un femme et une fille.

  • J’ai même plus qu’une fille, j’ai treize enfants.

  • Treize !! mais c’est beaucoup !

  • C’est sur, ça donne beaucoup de travail.

  • C’est pour ça que tu sais être gentil avec les enfants.

  • Peut être…

  • Comment elle s’appelle ta chérie ?

  • Naefflel

  • Et elle est belle ?

  • Oh oui très.

  • Elle ressembla à quoi ?

  • Elle est grande, comme moi, elle a des cheveux roux flamboyants et une petite flamme pleine de vie au fond des yeux. Et elle a beaucoup de caractère.

  • Et tes enfants ils s’appellent comment ?

  • Alors par ordre d’age : Thsczaaghyinnh, Ariel, Khaozhium, Thsczelphyi, Zzzaihll, Angelus, Kaimos, Tahlia, Lysel, Angus, Uriel, Duneldeen et Eva.

  • Ca fait vraiment beaucoup, remarqua Sarah

  • C’est vrai mais c’est que j’ai eut une fois des jumeaux et deux fois des triplés.

  • Waouh, moi j’avais pas de frères, ni de sœurs.

  • Hum, moi j’ai un frère et une sœur, mais ça fait très longtemps que je l’ai ait pas vu.

  • Pourquoi ?

  • Parce que l’on mène des vies très différentes et qu’on habite très loin les uns des autres. En fait je ne sais même pas où ils habitent en ce moment.

  • C’est dommage.

  • C’est vrai, acquiesça Thsczyikhaar pensif, dès que je suis de retour chez moi je cherche à les revoir.

  • Ils s’appellent comment ?

  • Mon frère se nomme Hyixsczaah et ma sœur Haescziliha.

  • Vous avez des noms bizarres dans ta famille.

  • C’est vrai mais c’est notre nature d’avoir des noms bizarres.

  • Ah bon !? Pourquoi ?

  • Je te le dirai mais plus tard, ce n’est pas encore le moment.

  • Ce sera quand le moment ?

  • Quand on se connaîtra encore mieux.

  • J’ai hâte alors, dis Sarah d’une voix enjouée.


Quand ils arrivèrent en vue de la ville, il faisait nuit noire. Thsczyikhaar s’approcha de la porte d’enceinte la plus proche et demanda au garde la permission d’entrer. Celui-ci refusa sous prétexte qu’avec les évènements récents on acceptait plus les voyageurs après la tombée de la nuit. Thsczyikhaar dut influencer l’esprit du garde pour pouvoir finalement passer. Sarah marchait maintenant à coté de lui tandis qu’ils cherchaient une auberge encore ouverte. Ils descendirent à l’auberge de ‘La Lune Rousse’. Thsczyikhaar prit la plus belle chambre et demanda à ce qu’on leur fasse monter deux chocolats chauds. Ils s’installèrent dans la chambre et dégustèrent paisiblement leur chocolat. Thsczyikhaar était bien content que pour une fois tout se passe bien et sans violence. Sarah avant de se coucher s’adressa à Thsczyikhaar :


  • Dis moi tonton, on va faire quoi demain ?

  • On va commencer par faire notre toilette, une vraie cette fois, on en a bien besoin. Ensuite on ira en ville faire des courses pour notre voyage et puis on ira manger un morceau et on repartira vers notre prochaine étape.

  • D’accord, mais on va où au fait ?

  • On va retrouver un de mes amis, il s’appelle Max et il a un objet que je dois récupérer pour rentrer chez moi.

  • Mais pourquoi est ce qu’il ne t’attend pas ?

  • Par ce qu’il ne sait pas que cet objet est important pour moi.

  • Ah bon, et c’est quoi comme objet ?

  • C’est un trident.

  • C’est quoi un trident ?

  • C’est une arme, une grande fourche avec trois piques.

  • Je crois que j’en ait déjà vu un.

  • Où ça ?

  • A l’auberge où on s’est vu pour la première fois. Le midi, un homme avec un trident, du moins je crois, s’est arrêté manger un morceau.

  • Et à quoi ressemblait le trident qu’il avait ?

  • Il était très grand, plus grand que toi, avec des têtes de monstre dessus.

  • Mais c’était mon ami Max alors.

  • C’est vrai ! Et bien je l’ai entendus parler avec la grosse dame et elle lui a conseillé de partir vers le nord.

  • Vers le nord, répéta Thsczyikhaar tout en réfléchissant, très bien nous irons au nord aussi alors. Merci beaucoup Sarah, grâce à toi on va gagner beaucoup de temps.

  • Je peux avoir un bisou alors ?

  • Bien sur, dit Thsczyikhaar tout en se penchant pour déposer un baiser sur son front.

  • Merci tonton, bonne nuit.

  • Bonne nuit ma puce.


Thsczyikhaar alla rejoindre son lit après avoir éteint les quelques bougies dans la chambre. Il se déshabilla et s’allongea dans un lit moelleux tel qu’il n’avait pas connut depuis longtemps. Il fixa le plafond un petit moment.

« J’ai une nouvelle piste, très bien, tout n’est peut être pas si désespéré. »

Puis il s’endormit et sombra dans un sommeil sans rêve.