Chapitre 9 :
Mercenaires de l’ombre
Knives avait chevauché presque toute une journée et c’est fourbu et au crépuscule qu’il arriva aux portes de Tinarg la grande. Tinarg fut longtemps la capitale du domaine du Hierarke mais un jour il avait recentré son pouvoir dans une autre ville, Gantror, où il fit ses premières armes d’après certaines rumeurs. Gantror était devenue une des plus grandes villes existante sous le règne du Hierarke mais après sa disparition, la ville tomba doucement en déliquescence et ce n’est plus désormais qu’une ville fantôme en ruine. Knives connaissait parfaitement les raisons de la chute de Gantror. D’une part, parce qu’il y vivait et qu’il pouvait voir chaque jour le mal qui rongeait cette ville et d’autre part, parce qu’il savait que c’était son maître le responsable.
Tinarg était resté une grande ville et était retombé dans la main de la noblesse depuis plus d’un siècle et demi. Cependant, malgré des apparences très fastueuses et une haute noblesse très digne vivant dans les plus belles résidences de la ville, Tinarg survivait uniquement grâce à l’exploitation des classes travailleuses et à l’entretien d’un énorme gouffre social. Autour de la haute ville se massait le petit peuple, dont l’attention était détournée des nobles par moult maisons de passes, de jeux et autres loisirs financé par les même nobles. Une des leçons qu’avait retenu la noblesse tinargaise du règne de Hierarke était qu’il fallait détourner l’attention du pouvoir pour pouvoir l’exercer sans soucis.
Knives, qui d’un simple sort d’illusion avait transformé son effrayant destrier en simple cheval, parcourait lentement les ruelles crasseuses de la basse ville. Les sabots de sa monture s’enfonçaient dans la fange omniprésente dont la puanteur emplissait l’air. Knives devait à chaque instant retenir sa monture d’essayer de dévorer un des nombreux rats qui grouillait un peu partout au milieu des gens du petit peuple qui essayaient d’oublier leur triste vie dans ce monde sale et gris. La pauvreté et la saleté ambiante n’affectaient pas du tout l’humeur de Knives. C’est donc avec un sourire froid et meurtrier qu’il se mit en quête de la taverne la plus lugubre et la plus apte à le fournir en mercenaires sans foi ni loi. Il finit par s’arrêter devant une taverne qui lui semblait parfaitement convenir. Ce bâtiment bas, construit en pierre jouxtait un cimetière et portait le nom d’Après-Vie. Knives, en bon nécromancien, appréciât l’ironie du nom de la taverne et décida qu’elle serait parfaite. Il mit pied à terre et attacha sa monture sans plus de précaution déclarant que si elle venait à dévorer un passant ou deux cela serait considérer comme un acte de salubrité publique. Avant de rentrer dans la taverne, Knives prit une poignée d’osselets d’une de ses poches et les jeta sur le sol à côté de lui. L’enchantement qu’ils contenaient se libéra et quatre formes entièrement drapées de noirs sortirent du sol et virent se placer silencieusement à ses côtés. Knives eut un sourire mauvais et pénétra dans la taverne suivit de sa lugubre escorte.
Une puissante odeur de sueur et de moisissure l’assaillit à peine eut il posé un pied dans la taverne. La salle principale était sombre et moite, remplit de l’aigreur et de la tristesse des personnes présentes. Quelques flambeaux accrochés au mur éclairaient faiblement la salle enfumée. Les bruits de conversation et de choppes frappant des tables étaient la seul musique à s’élever de l’endroit. Knives observa la population présente dans la salle et fut grandement déçu. Ce n’était que des brigands et marauds, trop jeunes ou trop âgés, et pour la plupart bien trop imbibé d’alcool. Il remarqua aussi un groupe d’aventurier ou deux et quelques entraîneuses défraîchies. Rien qui répondait à ses besoins. La seule personne qui attira son attention était un homme de forte carrure, le crâne rasé qui discuté tranquillement avec le tavernier. Il attirait son attention pour la simple raison que cet homme vêtu comme un simple voyageur était en train de boire un grand verre de lait en parlant avec un homme qui devait avoir un ours dans sa famille et que pourtant il semblait être la personne la plus à l’aise et la mieux à sa place de toute l’assistance.
Knives fit quelques pas dans la taverne, quatre ombres à ses talons. Les regards se dirigèrent vers lui. Nombreux furent ceux qui faillirent dire à ce blond bambin de retourner dans les jupes de sa mère mais les quatre formes drapées de noir et le regard de Knives les en dissuadèrent vite. Knives s’approcha de l’homme au crâne rasé qui se retourna vers lui avant qu’il ait dit un seul mot un sourire accueillant aux lèvres. Knives marqua une pause, un peu surpris, et fixa l’homme droit dans les yeux, des yeux d’un bleu acier plein d’assurance et de volonté. Pendant un instant, Knives vit ce qui se trouvait derrière se regard et il en fut presque effrayé. Il avait pendant un instant entraperçut un mal d’une insondable noirceur mêlé à une incroyable tristesse. Cet homme devenait de plus en plus intéressant aux yeux de Knives. Knives adopta une attitude respectueuse mais ferme pour montrer qu’il avait comprit à qui il avait à faire mais qu’il n’était pas la pour simplement bavarder. Knives s’apprêtait à prendre la parole quand l’homme le prit d’avance et s’adressa à lui d’une voix grave et chaleureuse :
-
Qu’est ce que tu bois mon garçon ?
-
Euh… De l’hydromel, répondit un peu surpris Knives, s’il vous plait.
-
Tu as entendus Gunthar ! De l’hydromel et tu me remet la même chose pour moi, cria l’homme au tavernier puis s’adressant de nouveau à Knives, Bienvenue à l’Après-Vie jeune homme, je m’appelle Gustave, je peux t’aider ?
-
Enchanté Gustave, je me nomme Knives et vous pouvez en effet peut être m’aider.
-
Knives, c’est un nom qui ne manque pas de tranchant. Mais dis moi plutôt ce qui t’amène par ici ?
-
Disons que je chercher des hommes pour une mission.
-
Et bien tu es servi ! répondit joyeusement Gustave en embrassant la salle d’un grand geste, voilà un pièce remplit de personnes qui seraient prêt à vendre leurs mère pour une poignée de pièce d’or.
-
Ce n’est pas de seconds couteaux dont j’ai besoin mais de guerriers aguerris, cracha dédaigneusement Knives sachant pertinemment que toute la salle pouvait l’entendre, c’est de gens comme vous dont j’ai besoin.
-
Je vois, acquiesça doucement Gustave, ce n’est donc pas un petit travail.
-
Non, en effet c’est une mission très périlleuse et je n’assure pas la survie de tout le monde mais la récompense sera à la hauteur du risque encourut.
-
Intéressant, et pourquoi est ce que les personnes ici présente ne conviendrait pas ?
-
Parce que le sujet de la mission en mange trois douzaines à chaque petit déjeuner des gens comme ça. J’ai besoin de personne capable soit de survivre plusieurs minutes face à lui ou bien suffisamment subtil pour l’approcher et le frapper dans le dos.
-
Ca à l’air de vraiment être un très gros morceau que tu chasses.
-
Plus gros que tout ce que vous pouvez imaginer, un morceau de choix pour tout chasseur.
-
Et tu es sur que ce n’est pas plutôt lui le chasseur.
-
Non, il est désarmé en ce moment, il est donc vulnérable.
-
Je vois… Je pense que tu devrait pouvoir trouvé dans l’autre salle ce que tu cherches.
-
Quelle autre salle ? demanda Knives un peu impatient.
-
Cette salle, dit simplement Gustave en indiquant une porte dans le coin de la salle, elle mène à la seconde des trois salle de l’Après-Vie, mais il faut être courageux pour y aller et ensuite il y a la troisième salle, mais là il faut être fou pour vouloir y aller. Cependant, je connais deux personnes qui correspondent parfaitement à l’emploi que tu me décris, deux personnes que j’ai personnellement entraînées mais qui malheureusement se trouvent toutes les deux dans la troisième salle.
-
Bien, je vais y aller alors dans cette ‘troisième’ salle et je vais les trouver et les ramener.
-
Je te souhaite bon courage, répondit Gustave dans un sourire, je t’attend ici avec ton hydromel.
-
A très bientôt, répondit Knives bouillant d’impatience à relever ce défi.
Knives se dirigea vers la seconde salle d’un pas rapide et sur de lui. Il franchit la porte et s’arrêta net. C’était comme s’il avait changé de taverne, de ville, voir de monde. Ici l’air était sec et charriait l’odeur de la mort et du sang. Cette salle, plus petite que la précédente, était illuminée par des torches projetant de la lumière rougeâtre sur les murs. Les personnes ici présentes discutaient à voie basse. Toutes ces personnes avaient l’allure de tueurs endurcis, d’assassin obéissant à une loi implicite, si tu respectes les règles, tu vis sinon tu meurs. Knives pouvait voir que certain n’avait pas dut les respecter et que maintenant ils gisaient sur leurs table en se vidant de leur sang. Loin d’être impressionné, il se demanda tout de même ce que pouvait bien cacher cette troisième salle à la vue de la seconde. Knives traversa sans arrêt la seconde et entreprit la descente de l’escalier qui menait à la troisième salle. Une odeur aigre remonta à ses narines tandis qu’il descendait les marches suivit de près par sa garde. Il arrive dans une salle aux reflets verts qui ne devaient pas être souvent nettoyé. Knives observa rapidement les personnes présentes et compris ce qu’avait voulut dire Gustave. En effet, il fallait être fou pour venir ici, pour pouvoir supporter et accepter de voir une personne se faire dévorer vivant par deux femmes bardées de lames, de voir des guerriers sanguinaires boirent à même le crâne de leur dernières victimes à peine nettoyé et tout autant de détail sordide qui aurait fait rebroussé chemin au plus faible. Un guerrier elfe vêtu de cuir à la moitié du visage ravagé était en train d’observer Knives avec un air concupiscent. L’elfe fit un signe à un de ses acolytes, un homme taillé dans la masse portant une lourde hache à la ceinture. Celui-ci se leva et s’approcha de Knives un air mauvais et s’addressa à lui d’une voix rauque :
-
Hey mon mignon, le patron voudrait te parler et faire connaissance avec toi. Tu as à l’air nouveau, il voudrait te montrer quelques trucs du coin.
-
Je ne suis pas là pour ça.
-
C’est pas de l’avis de mon patron, dit l’homme une main sur le manche de sa hache.
-
Laisse moi, répondit fermement Knives.
-
Tu viens avec moi ! dit l’homme tout en posant une grosse main velue sur l’épaule de Knives.
Une des formes en noir esquissa un mouvement rapide. L’homme sentit une douleur à l’avant bras et vit doucement son bras se détacher de son corps et tomber au sol. Il voulut sortir sa hache pour frapper la forme mais à peine eut il le temps de bouger qu’une autre forme vint se placer derrière lui et l’enserra dans ses bras toujours enveloppé de noir. L’homme se mit à pousser des hurlements de douleurs tandis que l’elfe l’observait en riant doucement. Du sang goûtait du corps de l’homme et formait une flaque luisante à ses pieds. Puis la forme le lâcha et il s’effondra sur le sol, mort, les côtes soigneusement extirpées par le dos. L’elfe ayant fini d’apprécier le spectacle voulut se lever pour aller punir l’impoli mais à ce même instant Knives tandis la main vers lui et une main fantomatique enserra la gorge de l’elfe. Knives avança vers lui observant l’elfe dont le visage blêmissait à chaque instant. Une fois devant leur table, Knives s’adressa à lui et son dernier acolyte, un petit gens rondouillard et aux cheveux rares.
-
Bien maintenant que les présentations sont faites, je me permets de faire une offre. Travail pour moi ou meurs. Si tu survis à la mission tu seras payé sinon tu auras vécu quelques jours de plus. Qu’en dis tu ?
-
Va te faire voir ! , réussit il difficilement à articuler puis sentant les doigts glacés se renfermer encore plus sur sa gorge il réussit à dire dans un souffle, d’accord.
-
Très bien, tu n’es pas si obtus que je le pensais, dit Knives dédaigneusement tout en faisant disparaître la main fantômatique.
-
Que veux tu de moi ? demanda l’elfe avec une voix encore affaiblit.
-
Je veux que vous m’aidiez à tuer quelqu’un, répondit simplement Knives.
-
Tu n’as pas l’air d’avoir besoin d’aide pour faire ça.
-
Certes, mais cette personne est particulière et mes acolytes ne peuvent pas grand chose contre lui à part peut être l’échauffer.
-
Très bien, on marche, je suis Kaliva et lui, c’est Simon.
-
Et que savez vous faire ?
-
Je suis Kaliva le danseur de la mort, mercenaire et magicien.
-
Moi je suis Simon, tout court, reconnaissance, logistique, observation, interprétation, dit le semi-homme, et aussi un peu voleur pour survivre.
-
Vous me serait utile, mais je suis venue chercher deux personnes que l’on m’a conseillées ici.
-
Qui ça ? , demanda Kaliva.
-
Vous verrez, maintenant taisez vous !
Kaliva se renfrogna dans son coin et Simon reprit la lecture d’un de ses livres tandis que Knives observait toutes les personnes présentes. Il cherchait la marque de l’entraînement de Gustave. Il trouva assez rapidement le premier. Un homme d’une trentaine d’année, torse nue, la moitié du corps recouvert de tatouages noirs, une énorme épée posée à ses côtés et surtout la même flamme que Gustave dans le regard. Knives mit plus de temps à trouver le second et fut très surpris de découvrir qu’il s’agissait d’une femme. Il l’avait d’abord prise pour une catin comme les autres puis il se rendit compte que dans ses gestes et son attitude il y avait autre chose. Cette superbe femme rousse était à une grande table de barbares fêtant une quelconque victoire en compagnie de femmes. Il comprit soudainement ce qu’elle était en train de faire et le sens de ces gestes anormaux. Elle était en train de placer un peu de poison dans chaque coupes et récipients, sans que personne ne s’en rende compte. Knives remercia une fois de plus son sens peu commun de l’observation. Il observa ce petit manège pendant un petit moment tout en gardant un œil sur le guerrier tatoué. Puis petit à petit, à quelques instants d’écarts chaque convive de la table des barbares s’effondra de l’écume à la bouche. Elle avait calculé des doses de poisons adaptés à chaque convive pour qu’ils tombent tous en même temps. Elle regarda la table désormais silencieuse avec un sourire et ce tourna vers le guerrier tatoué. Elle fit un clin d’œil et s’approcha de lui la main tendue et lui dit d’une voix suave :
-
Je crois que j’ai gagné notre petit pari. Je les ais tous tué et sans violence et sans qu’ils ne s’en rendent compte. Donne moi mon gain !
-
Non, tu n’as pas gagné, répondit laconiquement le guerrier.
-
Et pourquoi ? répondit la femme un peu en colère.
-
Pour ça, dit il en lançant un couteau en direction de la femme.
Le couteau passa juste à côté de son oreille et alla se planter dans la poitrine d’un barbare qui s’apprêtait à frapper la femme dans le dos. Le barbare s’effondra dans un gargouillis et gigota quelques instants au sol avant de mourir. La femme fit une moue boudeuse et fouilla dans ses poches pour extraire une pièce de cuivre qu’elle lança au guerrier. Celui-ci rattrapa la pièce avec un petit rire et invita la femme à s’asseoir à ses côtes.
Knives était sidéré par cette scène. Ils avaient joué la vie d’une vingtaine de personne pour une simple pièce de cuivre, la plus petite monnaie des royaumes. Ils étaient parfaits, Knives se leva et alla à leur table, toujours suivit par ses gardes du corps drapés de noir. Il se planta devant la table du guerrier et de la femme qui l’avait observait s’approcher. Le guerrier avait mis la main sur son énorme épée.
-
Bien le bonsoir, dit Knives d’une voix sur et ferme, j’ai remarqué vos talents et je souhaiterais vous proposer un petit travail.
-
Nous ne faisons pas de ‘petit travail’, répondit froidement la femme.
-
Je n’en doute, excusez cette malencontreuse expression, le travail que je vous propose est loin d’être petit. Je voudrais que vous éliminiez quelqu’un pour moi.
-
Seulement une personne, cela ne vaut pas le coup de se déplacer.
-
Ce n’est pas n’importe qui. A ce jour personne n’a réussit rien qu’à le mettre en difficulté. C’est une proie de choix.
-
Il est si dangereux que ça ? demanda une peu curieuse la femme.
-
Oh oui, et même plus…
-
Je ne me déplacerais que pour un titan, un dragon, un démon ou le Hierarke en personne ! coupa fermement le guerrier.
-
Je crois que cela va t’intéresser alors, répondit Knives en souriant, la personne que nous allons chasser est dans ta liste.
-
Vraiment ? demanda le guerrier aussi curieux qu’excité.
-
Oui, il est revenu parmi nous depuis peu et je ne veux pour rien au monde qu’il reste parmi nous.
-
Nous acceptons alors, dit simplement la jeune femme, et nous le ferons pour rien, cette épreuve est déjà suffisamment gratifiante.
-
Bien, dit Knives, alors ne perdons pas de temps, en route.
Knives s’éloigna de la table et retourna à celle de Kaliva. Il lui fit un signe de la tête et Kaliva se leva un peu à contre cœur suivit de Simon. Le petit groupe quitta cette lugubre salle. Ils remontèrent vite dans la seconde pièce, Kaliva s’adressa alors au guerrier :
-
Dis moi mon grand, comment on se sert d’une pelle à tarte comme la tienne ? fit il en désignant l’épée surdimensionnée du guerrier.
-
Je vais te montrer, regarde bien, répondit le guerrier.
Le guerrier saisit le pommeau de son arme accroché dans son dos. Il regarda Kaliva droit dans les yeux puis d’un mouvement vif il sortit son épée et fit un grand mouvement circulaire. Le vent siffla au passage de son épée et elle ralentit à peine lorsque rencontra un homme assis à une table. Elle trancha la chair et les os sans soucis, coupant proprement l’homme en deux au niveau du torse. Le guerrier banda les muscles de son bras pour arrêter la course de l’arme puis il saisit le pommeau à deux mains et frappa un puissant coup de taille vertical coupant en deux l’autre occupant de la table. Le silence se fit dans la salle puis les discussions reprirent comme si rien ne s’était passé.
-
Iwy arrête ! ordonna sèchement la femme rousse au guerrier, pas ici !
-
D’accord, je voulais juste m’amuser…
-
Impressionnant, commenta simplement Kaliva, et comment se nomme donc un si puissant guerrier.
-
Je suis Iwy Dannafe et elle c’est Cyanure.
-
Enchanté, répondit Kaliva en tendant la main, je me nomme Kaliva. Je crois que nous allons faire un bout de route ensemble…
Puis il s’arrêta soudainement dans sa phrase les yeux écarquillés. Un filet de sang coula par la commissure de ses lèvres et une voix grave se fit entendre de derrière Kaliva.
-
Ou pas… Je crains que tu ne fasse plus partie d’aucun voyage, charogne.
Un homme encore plus grand qu’Iwy et plus musclé se tenait juste derrière Kaliva, la main sur la poignée de sa dague plantée dans le dos de Kaliva. Iwy saisit son épée et dans un mouvement fulgurant la plaça sous la gorge de l’homme.
-
Qui es tu ?
-
Je suis Le Chasseur, et je pense que vous aurez plus besoin de moi que lui.
-
Et qu’est ce qui te fait dire ça ?
-
C’est très simple. Tu vois les cicatrices de Kaliva et bien c’est moi le responsable. Il m’a échappé une fois mais je retrouve toujours mes proies.
-
Très bien messieurs, intervint Knives, vous êtes le bienvenu Chasseur, maintenant partons nous n’avons plus de temps à perdre.
Ils retournèrent dans la première pièce et Knives vit à sa grande déception que Gustave était partie. Cyanure remarqua que Knives semblait chercher quelqu’un et s’approcha de lui et tout en le prenant par le bras s’adressa à lui.
-
Vous cherchez quelqu’un ?
-
Oui, une autre recrue potentielle qui m’avait conseillé vos services, un certain Gustave, il vous a même formé non ?
-
Si, en effet, alors c’est Gustave qui vous a mis sur notre route. Alors cela confirme que nous avons fait un bon choix en vous suivant.
Ils sortirent de la taverne et tandis qu’il s’éloignait, Knives fit un signe à ses gardes du corps. Ceux-ci, retournèrent dans la taverne et commencèrent à massacrer tous les personnes à l’intérieur : pas de témoin donc personne pour mettre la cible au courant.